Alors que le TSX reculait de plus de 90 points, la Bourse de New York évoluait en petite hausse mercredi, marquant une pause après une nouvelle performance record la veille, dans un environnement économique plus préoccupant des deux côtés de l'Atlantique.

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Les marchés vers 11h15:

TSX: -91,60 (-0,73%) à 12 485,45 points

Dow Jones: +15,76 (+0,10%) à 15 231,01 points

S&P 500: +3,59 (+0,22%) à 1 653,93 points

NASDAQ: +8,99 (+0,26%) à 3 471,60 points

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Wall Street avait battu de nouveaux records mardi, son indice vedette Dow Jones et l'indice élargi S&P 500 clôturant à des niveaux jamais encore atteints: le Dow Jones avait grimpé de 0,82% à 15 215,25 points et le S&P 500 de 1,01%, à 1650,34 points, le Nasdaq se hissant à un sommet depuis octobre 2000, à 3462,61 points.

Les indices new-yorkais ralentissaient leur course mercredi, freinés par une salve de statistiques économiques moins brillantes que prévu aux États-Unis et franchement moroses en zone euro.

«Une baisse inattendue de l'activité manufacturière» dans la région de New York en mai, et la nouvelle contraction de l'économie en zone euro «font perdre du terrain au marché», ont noté les analystes de Charles Schwab.

Les courtiers américains se réveillaient en effet avec l'annonce d'un nouveau recul, plus prononcé que prévu, de la production intérieure brute (PIB), de 0,2%, après une baisse de 0,6% au trimestre précédent, d'une entrée en récession de la France, et d'une reprise timide de la croissance du géant allemand.

«Mais le marché s'attend à ce que ces mauvais chiffres incitent la Banque centrale européenne à lancer de nouvelles injections de liquidités ou d'autres mesures de relance monétaire, ce qui constitue la base même de la tendance haussière observée aujourd'hui à Wall Street», a commenté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

Aux États-Unis également, les indicateurs perdaient quelque peu de leur éclat, avec un recul plus prononcé que prévu de la production industrielle américaine en avril, un nouveau solde négatif de la balance américaine des flux de capitaux investis à long terme.

D'autre part, les prix à la production ont reculé plus que prévu dans le pays en avril, «mais cela laisse aussi le champ libre à la Fed (la banque centrale américaine) pour poursuivre sa politique» monétaire ultra-accommodante aux États-Unis, a noté M. Cardillo.

Un indice NAHB sur le marché du logement en mai était quant à lui conforme aux attentes.

Le titre du géant Google (+2,28% à 907,35 dollars) passait pour la première fois au-dessus du seuil psychologique de 900 dollars, alors que se tenait mercredi sa conférence annuelle pour programmateurs de logiciels et que des rumeurs bruissaient sur le lancement d'un service d'écoute de musique en ligne concurrent de Spotify.

La radio sur internet Pandora cédait 0,90% à 16,60 dollars.

Dans le secteur agricole, le constructeur de matériel agricole Deere chutait de 4,30% à 89,73 dollars après avoir fait état de prévisions décevantes dans ses résultats trimestriels.

La chaîne de grands magasins Macy's grappillait 0,17% à 47,47 dollars, le marché digérant une publication trimestrielle globalement conforme aux attentes.

Championnes du marché mardi, les valeurs bancaires poursuivaient leur hausse: Bank of America montait de 0,52% à 13,41 dollars, Citigroup de 1,22% à 50,70 dollars, JPMorgan Chase de 0,56% à 50,51 dollars, Morgan Stanley 0,49% à 24,39 dollars, et Goldman Sachs 0,31% à 155,00 dollars.

Dans l'aéronautique, le constructeur Boeing qui a repris mardi les livraisons de son long-courrier 787, suspendues depuis janvier à la suite des problèmes de batteries, avec un exemplaire remis mardi à la compagnie japonaise ANA, grignotait 0,11% à 96,22 dollars.

Le marché obligataire évoluait en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 1,935% contre 1,952% mardi soir et celui à 30 ans à 3,150% contre 3,163%.