Le deuxième groupe énergétique américain, Chevron (CVX), a annoncé vendredi un bénéfice net en baisse de 4,5% au premier trimestre à 6,2 milliards de dollars en raison d'un recul de ses ventes, dépassant toutefois les prévisions de Wall Street.

Par action le bénéfice ressort à 3,18 dollars alors que les analystes misaient sur 3,07$ en moyenne seulement.

Le chiffre d'affaires a reculé de 6% à 56,8 milliards de dollars, très en deçà des prévisions des analystes (67,7 milliards).

«Les bénéfices de notre premier trimestre ont été solides, nos performance financière nous a permis d'augmenter à nouveau le dividende de façon importante et de financer des projets majeurs qui fondent la croissance future de l'entreprise», a commenté le pdg John Watson, cité dans le communiqué.

«Nos principaux projets restent dans les rails, la construction progresse bien à Gorgon et Wheatstone, nos sites de gaz naturel liquéfié en Australie. Des étapes importantes ont été atteintes récemment pour nos projets en eaux profondes de Jack/St.Malo et Big Foot Deepwater dans le Golfe du Mexique et tous deux devraient démarrer comme prévu en 2014», a-t-il ajouté.

La production du groupe en net équivalent pétrole a augmenté de 0,7% sur un an à 2,65 millions de barils par jour.

Des augmentations de production aux États-Unis, principalement grâce à des actifs de schiste, et au Nigeria ont été largement éclipsés par le déclin de champs matures ailleurs.

Aux États-Unis, le prix moyen de vente par baril de brut ou de gaz naturel liquide s'est élevé à 94 dollars en moyenne au premier trimestre, en large repli comparé aux 102 dollars en moyenne réalisés un an plus tôt.

Même tendance à l'international où le prix moyen de vente du baril de brut a reculé à 102$ contre 110$ un an plus tôt.

À l'inverse, les prix du gaz naturel ont rebondi à la fois aux États-Unis et à l'international.

La division de raffinage a vu son bénéfice divisé par plus de trois à 135 millions de dollars aux États-Unis à cause d'une «hausse des dépenses opérationnelles» liées au «redressement des raffineries de El Segundo, en Californie, et Pascagoula, dans le Mississippi, et à des marges en baisse sur les ventes de produits raffinés».

Cette baisse des bénéfices a été partiellement compensée par une hausse des revenus provenant de la coentreprise avec l'américain Phillips 66, Chevron Phillips Chemical Company.

À l'international, les activités de raffinage ont vu leurs profits augmenter de 64% à 566 millions de dollars grâce à une progression des marges.