JPMorgan Chase (JPM), première banque américaine en termes d'actifs, a annoncé vendredi un bénéfice net «record» en hausse de 33% pour le premier trimestre, meilleur que prévu, mais son chiffre d'affaires a déçu, notamment à cause d'une faible croissance des prêts.

Le bénéfice net est ressorti à 6,5 milliards de dollars, soit 1,59$ par action alors que les analystes tablaient en moyenne sur 1,39$.

Le chiffre d'affaires, en revanche, a reculé de 4% sur un an à 25,1 milliards de dollars alors que les analystes s'attendaient en moyenne à une baisse moins prononcée, à 25,9 milliards.

La hausse du bénéfice est due à de fortes coupes dans les dépenses: les rémunérations ont reculé de 2% sur un an, les loyers de 6%, les services extérieurs de 3%, les dépenses de marketing de 13%.

La part du lion est revenue aux dépenses juridiques qui ont chuté de 52% sur un an.

À cela s'ajoutent des intérêts versés par le groupe, moins élevés qu'il y a un an.

Les impôts versés par le groupe ont toutefois rebondi.

«JPMorgan Chase a eu un très bon début d'année. Toutes nos activités ont eu une forte performance et nos clients ont eu de bons retours sur investissements», a commenté le pdg Jamie Dimon, qui pour la première fois depuis un an n'a pas mentionné pas l'affaire de la «baleine de Londres», une perte de 6 milliards de dollars due à des paris risqués qui ont mal tourné.

«Nous voyons des signes positifs indiquant que l'économie est plus saine et plus solide», notamment dans l'immobilier et dans les cartes de crédit, «l'exception étant que la croissance des prêts a ralenti ce trimestre dans tout le secteur» comparé au quatrième trimestre, a souligné M. Dimon.

La banque rappelle dans son communiqué que la Réserve fédérale lui «a demandé de lui soumettre d'ici la fin du troisième trimestre un plan supplémentaire décrivant ses capitaux et prévoyant des solutions pour les faiblesses qu'elle a identifiées».

La Fed pourrait «décider de modifier la redistribution de capitaux» prévue par JPMorgan Chase, ajoute le communiqué.