Wall Street a fini en baisse vendredi sans toutefois s'effondrer, ébranlée par le net ralentissement des embauches américaines en mars, un signe inquiétant pour la reprise économique du pays: le Dow Jones a lâché 0,28% et le Nasdaq 0,65%.

À Toronto, le TSX a reculé de 31,20 points ou 0,25% à 12 331,85 points.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones Industrial Average a abandonné 40,86 points à 14 565,25 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 21,12 points à 3203,86 points.

L'indice élargi Standard and Poor's 500 s'est affaissé de 0,43% (-6,70 points) à 1553,28 points.

Après un début de séance en très nette baisse, tous les indices affichant un recul d'environ 1% ou plus, le marché a nettement limité ses pertes, se rapprochant de l'équilibre en fin de journée.

Le décrochage avait été provoqué par l'annonce peu avant l'ouverture du marché d'un coup de frein très net dans les embauches aux États-Unis en mars, divisées par trois, à 88 000 nouveaux emplois, par rapport à février.

«Quelle folle journée! Le marché a reçu la confirmation que le secteur de l'emploi filait un mauvais coton après une salve de données moroses cette semaine», des créations d'emplois ADP aux inscriptions au chômage et, «cela l'a profondément abattu», a noté Art Hogan, de Lazard Capital Markets.

À leur plus faible niveau depuis juin 2012, ces créations d'emplois sont bien moins nombreuses qu'attendu, les analystes ayant misé sur 192 000 embauches nettes.

«C'est un choc pour tout le monde», qui montre que les entreprises rechignent à embaucher, a commenté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

En outre, si le taux de chômage a reculé à 7,6%, son niveau le plus faible depuis décembre 2008, cela reflète une baisse préoccupante de la population active, à son plus bas depuis 1979.

Mais la remontée du marché en cours de séance prouve «l'appétit des acheteurs, contents de profiter d'une baisse des cours pour rentrer dans un marché que certains n'ont pas su rejoindre à temps», a expliqué M. Hogan.

Pour M. Blicksilver, le marché reste très «vulnérable» à l'approche de la saison des résultats d'entreprises: «personne ne veut lutter contre la Fed (la Réserve fédérale américaine) et sa politique de l'argent bon marché, mais personne ne veut acheter d'actions quand les conditions économiques semblent se détériorer».

Le marché obligataire a nettement progressé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 1,694% contre 1,759% jeudi soir et celui à 30 ans à 2,863% contre 2,987% la veille.