Wall Street a finalement terminé la séance avec un très léger recul jeudi alors que Bay Street a enregistré des gains.

L'indice composé S&P/TSX a pris 89 points pour clôturer à 12 821 points, la Banque Royale, la Banque TD et la Banque CIBC ayant toutes dépassé les attentes des analystes.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,79 cent US à 96,96 cents US.

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À la clôture des marchés:

S&P TSX:  +88 points à 12 820

Dow Jones: -21 points à 14 054

S&P 500: -1 points à 1515

NASDAQ: -2 points à 3160

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Alors que le Dow Jones a clôturé mercredi à un nouveau sommet depuis 2007, la Bourse de New York «se maintient à ce niveau élevé, avec un peu d'hésitation, car les informations du jour ne sont ni mauvaises, ni très bonnes», selon Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

Ainsi, selon une deuxième estimation officielle du produit intérieur brut, la croissance économique des États-Unis s'est figée au quatrième trimestre, progressant de 0,1% d'octobre à décembre.

Ce chiffre a été légèrement revu à la hausse par le département du Commerce par rapport à son estimation de la fin du mois de janvier, mais cette révision est moins forte que le pensaient les analystes.

Les nouvelles inscriptions au chômage ont de leur côté affiché une baisse plus forte que prévu aux États-Unis, après une semaine de hausse.

Et l'activité économique de la région de Chicago s'est accélérée en février, atteignant son niveau le plus élevé en onze mois.

Toutefois «Wall Street garde aussi un oeil sur Washington, à quelques heures de la date-butoir marquant la mise en place automatique de coupes dans les dépenses du gouvernement», ont noté les experts de Schaeffer's Investment Research.

Sauf si démocrates et républicains parviennent à un accord peu probable d'ici à vendredi, le budget fédéral sera amputé de 85 milliards de dollars jusqu'à fin septembre, fin de l'exercice en cours, avant d'être sabré de 109 milliards par an pendant les dix prochaines années.

Pétrole brut

Le baril de «light sweet crude» a reculé de 71 cents à 92,05$ au Nymex.

Après une ouverture hésitante, les cours du pétrole sont restés cantonnés dans une fourchette étroite, peinant à trouver une direction dans un marché peu enclin à l'achat.

«Les cours ont accéléré leur baisse en fin de séance, sous le coup d'un afflux de ventes techniques en ce dernier jour du mois», les courtiers procédant à un rééquilibrage de leurs portefeuilles», a relevé David Bouckhout, de TD Secutities.

La publication d'une salve de résultats de bon augure, avec une baisse plus forte que prévu des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis, et une accélération en février de l'activité économique de la région de Chicago, n'ont pas suffi à rassurer le marché.

Les courtiers ont aussi reçu sans enthousiasme la légère révision à la hausse du chiffre du produit intérieur brut américain au quatrième trimestre, cette progression étant inférieure aux attentes et montrant une croissance économique figée à l'automne dernier.

Un dollar fort par rapport à l'euro, notamment, n'a pas joué en faveur des matières premières, dont le brut, libellées dans cette monnaie, a souligné John Kilduff, de Again Capital, les rendant moins attractives pour les investisseurs munis d'autres devises.

D'autre part, la perspective de l'entrée en vigueur de coupes automatiques et drastiques vendredi dans le budget américain, faute d'accord de dernière minute au Congrès, inquiétait aussi, selon M. Kilduff, les opérateurs redoutant ses conséquences pour la croissance et la demande en brut.

Ces craintes étaient aussi accentuées par la diffusion mercredi de statistiques montrant l'abondance de l'offre aux États-Unis actuellement.

En effet, les stocks de brut ont continué à gonfler de 1,1 million de barils lors de la semaine achevée le 22 février, selon le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie sur les réserves de pétrole.

«Ils se situent à leur plus haut depuis le mois de juillet à 377,5 millions» de barils, a souligné Robert Yawger, de Mizuho Securities.