Bay Street et Wall Street ont enregistré de belles hausses mercredi, rassurée par le maintien du cap très accommodant de la politique monétaire américaine.

«Les promesses de vente de logements sont arrivées au-dessus des attentes en janvier», ont constaté les experts de Briefing.com.

Grâce à un net rebond en janvier, les promesses de vente de logements ont atteint leur niveau le plus élevé en près de trois ans.

Un rapport contrasté sur les commandes de biens durables, qui ont diminué dans leur ensemble, mais ont progressé si sont exclues les commandes aux industries de transport, soutenait également le marché, selon les experts de Charles Schwab.

«Wall Street se remet aussi peu à peu de ses craintes concernant les élections (législatives) italiennes lundi et continue son rebond entamé» mardi, a noté Michael James, de Wedbush Securities.

«Les investisseurs continuent à digérer ses résultats et estiment que, peu importe le vainqueur, du point de vue de la politique d'austérité» prônée par les marchés, le pire semble avoir été évité, à savoir une participation au gouvernement de l'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi, a estimé M. James.

Cette hypothèse apparaissait hautement improbable à l'heure actuelle.

Les courtiers étaient également confortés «dans l'idée que les actions de la Réserve fédérale américaine (Fed) continueront à aller dans le bon sens en permettant d'éviter que le marché ne s'effondre», a ajouté M. James.

Le président de la Fed, Ben Bernanke, qui s'exprimait mercredi devant une commission de la chambre des Représentants, avait réaffirmé mardi au Sénat le cap de la politique de soutien extraordinaire à la reprise économique suivie par l'institution et confirmé que l'institution n'avait pas l'intention de ralentir dans un futur proche ses rachats d'actifs.

Pétrole brut

Le baril de «light sweet crude» a par ailleurs avancé de 13 cents pour clôturer à 92,76$ au Nymex.

Le marché new-yorkais est resté proche de l'équilibre car «toutes les informations du jour sont apparues mitigées», selon Michael Lynch, de Strategic Energy and Economic Research.

Ainsi, les stocks de brut aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, ont continué à gonfler de 1,1 million de barils lors de la semaine achevée le 22 février, selon le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie sur les réserves de pétrole.

Mais cette hausse est deux fois moins forte qu'attendu par les analystes.

Les réserves d'essence se sont, elles, affichées en baisse de 1,9 million de barils, à 228,5 millions de barils, soit une diminution plus forte que prévu.

En revanche, les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés en période hivernale, ont enregistré une hausse surprise de 600 000 barils.

Les investisseurs sont aussi restés prudents face à l'impasse politique en Italie, où des élections dimanche et lundi n'ont pas permis de dégager de majorité claire.

Les courtiers restent réservés à deux jours de la mise en oeuvre automatique de coupes massives dans les dépenses des États-Unis si le Congrès américain ne parvient pas à un accord sur une autre solution d'ici là, selon M. Lynch.

Le prix du baril était toutefois aidé par quelques bons indicateurs américains, de bon augure pour la demande énergétique aux Etats-Unis.