Le canadien Cameco (T.CCO), deuxième producteur mondial d'uranium, a annoncé vendredi un bénéfice net annuel en baisse de 41% par rapport à 2011, mais supérieur aux attentes, pointant les «incertitudes» du marché qui devrait pénaliser les ventes en 2013.

Le bénéfice net s'est établi à 266 millions de dollars américains en 2012, en baisse de 41% par rapport à l'année précédente.

Hors exceptionnels, le bénéfice par action s'établit à 1,13$, alors que les analystes s'attendaient à 1,02$ seulement.

Le chiffre d'affaires a baissé de 3% sur l'année écoulée, à 2,32 milliards de dollars, alors que les analystes tablaient sur 2,15 milliards.

Au cours du quatrième trimestre, le bénéfice net s'est établi à 45 millions de dollars, reculant de 83% par rapport à la même période en 2011.

Le bénéfice par action, hors exceptionnel, est quant à lui ressorti à 60 cents (41 cents attendus) et le chiffre d'affaires a été de 958 millions de dollars.

Le prix de vente moyen a décliné en 2012 de 3% par rapport à 2011, à 47,6 dollars la livre.

En volume, les ventes d'uranium ont diminué de 12%, à 16,1 millions de livres.

Le groupe de la Saskatchewan a expliqué avoir pu limiter ses pertes occasionnées par «les incertitudes ambiantes» grâce à son secteur de production électrique.

Le marché mondial de l'uranium trouve encore du soutien grâce à la demande en Chine où «la construction de nouveaux réacteurs se poursuit», a écrit le groupe, soulignant que «des projets de nouvelles mines ont été retardés ou annulés en raison des incertitudes ambiantes sur nos marchés».

Près de deux ans après la catastrophe de Fukushima au Japon, «tout semble indiquer que des centrales supplémentaires seront remises sur les rails» dans ce pays, note la société canadienne.

«Notre objectif en 2013 sera l'exécution et la réduction des coûts sans compromettre nos valeurs», a fait valoir le patron de Cameco, Tim Gitzel.

Cameco a dit avoir comme objectif en 2013 de produire 23,3 millions de livres d'uranium, un volume de ventes de 32 millions de livres, avec un coût moyen des ventes en hausse de 5%.