Le groupe anglo-canadien d'informations financières et professionnelles Thomson Reuters a l'intention de réduire de 2500 postes les effectifs de sa principale division, «finance et risque», d'ici la fin de l'année, a indiqué mercredi son directeur général James Smith.

«Nous allons réduire le nombre de positions chez F&R d'environ 2500 d'ici la fin de l'année», a dit M. Smith lors d'une conférence avec des analystes, disant vouloir réduire ses coûts et enregistrer des charges d'environ 100 millions de dollars au premier trimestre pour des primes de licenciements.

Résultats financiers

Thomson Reuters [[|ticker sym='T.TRI'|]], qui avait souffert en 2011 de très lourdes dépréciations d'actifs, est par ailleurs revenu au vert en 2012 et a même dépassé les attentes du marché, selon des résultats publiés mercredi.

Le bénéfice net annuel a atteint 2,1 milliards de dollars américains, à comparer à une perte de 1,4 milliard l'année précédente. Sur le seul quatrième trimestre, le bénéfice net est de 372 millions, contre une perte de 2,6 milliards un an plus tôt.

Thomson Reuters avait dû passer pour 3 milliards de dollars de dépréciations d'actifs dans ses activités de services financiers fin 2011.

Le bénéfice ajusté par action, qui fait référence pour le marché, a atteint 60 cents sur le trimestre et 2,12 dollars sur l'année, soit respectivement 5 et 6 cents de mieux que les prévisions moyennes des analystes.

Le chiffre d'affaires pour sa part a baissé de 4% à 13,3 milliards de dollars sur l'année, et de 5% à 3,4 milliards sur le trimestre.

«Étant donné les vents contraires auxquels nous avons été confrontés en 2012, cette performance réaffirme à quel point l'activité est solide», a commenté le directeur général, James Smith, dans le communiqué, évoquant une «année phare».

Il a toutefois estimé que le groupe n'était qu'à «mi-chemin» dans son processus de redressement.

«Nous entamons 2013 avec confiance et une base plus solide», a-t-il assuré.

Thomson Reuters vise cette année une croissance de son chiffre d'affaires «d'un bas pourcentage à un chiffre» et une marge d'exploitation ajustée (Ebitda) située entre 26% et 27% (à comparer à 27,4% en 2012).