Le fabricant américain de produits d'hygiène et de cosmétique Procter and Gamble (P&G) (PG) a annoncé vendredi un bénéfice plus que doublé sur un an au deuxième trimestre, mieux qu'attendu, et a relevé ses prévisions pour son exercice décalé 2012-13 commencé en juillet.

Le bénéfice net part du groupe a progressé de 140% à 4,06 milliards de dollars. Par action, le bénéfice net ajusté ressort à 1,22 dollar là où les analystes n'attendaient en moyenne que 1,11 dollar. Le chiffre d'affaires a progressé de 2% à 22,2 milliards de dollars, dépassant lui aussi les prévisions de Wall Street.

«Nos résultats du deuxième trimestre ont été dans le haut de notre fourchette de prévisions pour le chiffre d'affaires et très au-delà des prévisions pour le bénéfice opérationnel, le bénéfice par action et les flux de liquidités», a commenté le PDG Bob McDonald's, cité dans un communiqué.

Le bénéfice a été dopé par un effet de comparaison favorable alors que le deuxième trimestre 2011-12 comportait de lourdes dépréciations. Par ailleurs, les coûts des produits vendus sont restés stables malgré l'augmentation du chiffre d'affaires et les frais financiers ont baissé. En revanche, les impôts payés par le groupe ont augmenté de 17% sur un an.

Le fabricant des couches Pampers, de la lessive Ariel et du shampoing Head and Shoulders avait annoncé en février 5.700 suppressions d'emplois dans des postes non-manufacturiers d'ici la fin de son exercice en cours.

En novembre, il avait indiqué son souhait de réduire les effectifs non manufacturiers de 2% à 4% supplémentaires par an sur les exercices comptables 2014 à 2016.

Le PDG a expliqué pendant la conférence d'analystes que 5.500 suppressions de postes étaient déjà effectives. Fin octobre, P&G employait 126 000 personnes. Le groupe n'a pas donné de chiffres sur ses effectifs fin décembre.

Il a donné un objectif de réduction de coûts des produits vendus cette année d'encore 1,2 milliard de dollars.

Pour l'ensemble de l'exercice en cours, le groupe prévoit désormais un bénéfice par action compris entre 3,97 et 4,07 dollars hors éléments exceptionnels contre 3,85 dollars précédemment.

Pour le trimestre en cours, Procter table sur 91 à 97 cents de bénéfice par action hors éléments exceptionnels. Les analystes misaient jusqu'alors en moyenne sur 95 cents.

L'action du groupe bondissait de 3,31% à 72,75 dollars vers 10h40.

En termes de zones géographiques, M. McDonald's a reconnu que le marché européen était «économiquement en difficulté», mais a affirmé que P&G comptait y augmenter sa part de marché «dans les mois qui viennent», notamment grâce à des lancements de nouveaux produits comme la marque de soins d'hygiène dentaire Oral-Care.

En Amérique du Nord, les résultats ont été «meilleurs» que dans les autres régions et «ce qui est encourageant c'est que l'activité a été très solide en janvier, nous avons vu une accélération, et nous pensons que cette tendance peut continuer», a-t-il ajouté.

En Asie, le groupe vise une croissance de 1 à 2% au-dessus de la moyenne du marché.