Les principaux indices boursiers américains ont clôturé à la hausse mercredi alors que le TSX a affiché un léger recul.

«En dépit de tout ce bruit autour des performances d'IBM, dont le titre a dopé le Dow Jones dont il est membre, et de Google, les échanges sur le marché n'étaient pas très brillants», a ainsi noté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

«Au cours des trois premières semaines de l'année, les investisseurs sont revenus vers le marché et l'ont aidé à bien se tenir, mais les opérateurs voient que tous les résultats d'entreprises ne sont pas encourageants», a-t-il poursuivi.

Les cours du pétrole ont par ailleurs clôturé en net recul mercredi à New York, plombés par des rumeurs sur une diminution de la capacité d'un important oléoduc aux États-Unis et par la révision à la baisse par le Fonds monétaire international de sa prévision de croissance mondiale pour 2013.

Le baril de «light sweet crude» pour livraison en mars, dont c'est le premier jour de cotation, a perdu 1,45$ à 95,23$ au Nymex.

Le marché new-yorkais, qui a évolué en légère baisse pendant la majeure partie de la séance, «a reculé brusquement après des informations selon lesquelles les capacités de l'oléoduc Seaway seraient diminuées alors même qu'il vient tout juste d'être remis en route», commente l'analyste indépendant Andy Lipow.

Cette canalisation, qui transporte le brut stocké à Cushing, le principal terminal pétrolier des États-Unis (dans l'Oklahoma), vers les complexes de raffineries de la côte du Golfe du Mexique, avait été remise en service début janvier après des travaux visant à résoudre des problèmes d'engorgement.

Faute d'oléoducs d'une capacité suffisante d'acheminement vers les raffineries, les réserves de brut de Cushing ont en effet atteint récemment des niveaux records.

Or, Cushing abrite le brut texan qui sert de référence au WTI, et l'abondance de ces stocks pèse depuis plusieurs mois sur les cours du baril à New York.

Les investisseurs espéraient que la remise en route de l'oléoduc Seaway permettrait de désengorger un peu Cushing.

Mais cette canalisation semble pâtir «d'un problème au point de livraison au Texas», et l'annonce mercredi d'une baisse des ses capacités «a tiré les prix du WTI vers le bas», selon M. Lipow.

Dans ce contexte les courtiers scruteront avec attention les chiffres hebdomadaires sur les stocks de produits pétroliers aux États-Unis, publiés jeudi par le Département américain de l'Energie (DoE).

Selon les analystes interrogés par Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 2,3 millions de barils des stocks de brut américains, une augmentation de 1,3 million de barils des réserves d'essence, et d'un repli de 200 000 barils des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés pendant la période hivernale.

La Banque du Canada a par ailleurs maintenu le taux cible du financement à un jour inchangé à 1%.