Pour bâtir un portefeuille adapté à la réalité d'aujourd'hui, diversifié et performant, le secteur de la technologie est un incontournable. Mais ce secteur est aussi très volatil. «Investir dans des compagnies de technologie est particulièrement risqué, car, à tout moment, une nouvelle peut venir supplanter la technologie existante et le modèle d'affaire», explique Mark Lin, gestionnaire du fonds Renaissance Global Service and Tech de la famille CIBC Gestion d'actifs.

C'est pourquoi il recherchera les entreprises qui devraient être encore présentes et performantes dans cinq ans. Généralement, ce seront les entreprises qui sont le plus à l'abri de la concurrence en raison de l'existence d'importantes barrières à l'entrée, ainsi que celles dont les flux de revenus sont récurrents et en croissance. «Nous aimons les entreprises qui offrent des caractéristiques semblables à celles des routes à péage», dit le gestionnaire.

Bien qu'Apple soit la plus grosse entreprise du secteur de la technologie, d'autres titres accaparent une pondération plus importante dans son portefeuille. À son avis, ce sont les entreprises de logiciels et celles liées à l'internet qui offrent le meilleur potentiel à long terme, au détriment des titres des manufacturiers d'ordinateurs, de semi-conducteurs et autres produits technologiques, et les firmes offrant des services en technologie de l'information. Voici sa sélection de quatre titres qui selon lui prospèreront encore longtemps.

Visa [[|ticker sym='V'|]]

Cours: 148,93$

Haut et bas (52 semaines): 150,72$ - 95,05$

Bénéfices par action: 1,36$

Dividende: 0,89%

On en a tous au moins une dans sa poche. Et avec raison, car à moyen et à long terme, l'argent électronique remplacera complètement l'argent de papier. Visa, tout comme sa concurrente MasterCard, est un cas intéressant de l'entreprise évoluant dans un créneau où la barrière à l'entrée est très élevé, explique Mark Lin. «Il est très difficile de lancer un nouveau réseau de paiement électronique», dit-il. Plusieurs facteurs militent également en faveur d'une croissance forte et soutenue du volume d'affaires de Visa. D'abord, la croissance économique de plus en plus rapide des pays émergents. Mais aussi le développement du micro paiement, tels les places de stationnement, le café, etc., que permet le téléphone intelligent.

eBay Inc [[|ticker sym='EBAY'|]]

Cours: 51,95$

Haut et bas (52 semaines): 53,15$ - 29,08$

Bénéfices par action: 2,93$

Dividende: Aucun

Elle est elle aussi protégée par une barrière à l'entrée très élevée. «Et elle accapare une place telle dans le commerce électronique qu'elle est devenue un des principaux moteurs de croissance de PayPal, un autre réseau de paiement électronique», dit Mark Lin. L'innovation lui permet de poursuivre sa croissance. On n'a qu'à penser son association à Home Depot et à Bureau en gros au Québec pour la clientèle francophone, qui permet des ventes instantanées d'appareils électroniques. Elle est la deuxième entreprise de commerce électronique après Amazon.

Priceline.com Inc [[|ticker sym='PCLN'|]]

Cours: 623,03$

Haut et bas (52 semaines): 774,96$ - 438,76$

Bénéfices par action: 26,49$

Dividende: Aucun

Dans le monde du voyage, le commerce électronique continue se substitue aux canaux plus traditionnels telles les agences de voyages. Et PCLN est l'une des mieux positionnées dans une industrie qui compte trois acteurs majeurs, selon Mark Lin. «L'effet de réseau favorise grandement les plus gros acteurs», dit-il. La firme poursuit son expansion sur le plan géographique, principalement en Europe et en Asie. Mais aussi, elle diversifie son offre de produits, ajoutant aux billets d'avion les réservations d'hôtel, les voyages organisés, la location d'automobile, tout sur la même plateforme profitant ainsi de l'effet réseau.

Qualcomm [[|ticker sym='QCOM'|]]

Cours: 64,38$

Haut et bas (52 semaines): 68,87$ - 51,76$

Bénéfices par action: 3,51$

Dividende: 1,56%

C'est le meilleur exemple du principe de l'autoroute à péage dans le secteur électronique, explique Mark Lin. Le mobile gagne sans cesse du terrain par rapport aux ordinateurs de bureau et autres et deviendra inévitablement le standard d'ici peu de temps. QCOM possède les plus importantes propriétés intellectuelles liées aux communications mobiles 3G et 4G. «Tous les téléphones intelligents ou autres instruments mobiles auront probablement à payer des frais de redevance à QCOM», dit le gestionnaire. Ainsi, l'investisseur n'a pas à se préoccuper de savoir qui remportera la guerre du mobile entre Apple, Google, Samsung ou Microsoft. «Le ou les vainqueurs auront inévitablement à passer par QCOM», dit Mark Lin.