La Banque Scotia (T.BNS) a affiché vendredi un bénéfice net de 1,519 milliard pour son quatrième trimestre, en hausse de 31% par rapport l'an dernier, mettant ainsi fin à un exercice financier record au chapitre des profits.

La Scotia est la dernière des grandes banques canadiennes à dévoiler ses résultats trimestriels, et toutes ont fait état d'une amélioration de leurs performances.

Malgré tout, certains craignent qu'elles ne fassent moins bien l'an prochain quand les économies nord-américaine et mondiale seront touchées par l'incertitude qui prévaut en Europe et aux États-Unis.

«La Banque Scotia affiche dans l'ensemble des résultats solides pour l'exercice. Le bénéfice net et les revenus ont atteint un niveau record, et l'apport de nos quatre secteurs d'activité a été excellent», a déclaré par voie de communiqué le chef de la direction, Rick Waugh.

«Le positionnement de la banque est idéal pour que tous les secteurs d'activité de celle-ci poursuivent leur progression.»

Le bénéfice par action s'est élevé à 1,18 $, à partir d'un revenu de 4,86 milliards, ce qui se compare à un bénéfice de 1,157 milliard, ou 97 cents par action, l'an dernier, à partir de revenus totalisant alors 4,23 milliards.

Sur une base ajustée, la banque a affiché un bénéfice de 1,21 $ par action, contre 1 $ par action un an plus tôt.

Les analystes s'attendaient en moyenne à un bénéfice par action de 1,18 $ et à un chiffre d'affaires de 4,79 milliards, selon des prévisions recueillies par Thomson Reuters.

M. Waugh a précisé que les quatre secteurs d'activité de la Banque Scotia relèveraient désormais de Brian Porter, qui a été nommé président de l'institution financière en octobre. Ce changement à la tête de la banque est généralement perçu comme une étape de la transition ordonnée vers une nouvelle direction planifiée par la banque.

La Banque Scotia est la plus internationale des banques canadiennes. En tant que responsable des activités bancaires internationales, M. Porter a supervisé toutes les activités de ses services aux particuliers, aux petites et moyennes entreprises et aux grandes entreprises dans plus de 55 pays à l'extérieur du Canada.

Les services bancaires canadiens ont affiché un bénéfice de 481 millions pour le plus récent trimestre, contre 419 millions l'an dernier, tandis que le secteur des activités internationales ont engrangé un profit de 453 millions, comparativement à 371 millions il y a un an.

Le bénéfice du secteur mondial de la gestion de patrimoine s'est élevé à 300 millions, contre 262 millions en 2011, tandis que celui des services bancaires et des marchés mondiaux atteignait 396 millions, par rapport à 243 millions.

La provision pour pertes sur prêts s'est établie à 321 millions au quatrième trimestre, contre 281 millions pour la période correspondante de l'exercice précédent, ce qui est attribuable en partie à la croissance des activités internationales de la Scotia.

Pour l'ensemble de l'exercice 2012 clos le 31 octobre, les profits se sont élevés à 6,466 milliards, ce qui constitue un record et une hausse de 21% par rapport à l'exercice précédent. Le bénéfice par action s'est établi à 5,22 $, contre 4,53 $ en 2011.

Le chiffre d'affaires annuel de la banque est passé de 17,3 milliards pour l'exercice 2011 à 19,7 milliards au plus récent exercice.

La Banque Scotia a complété, le mois dernier, l'acquisition de la branche canadienne d'ING auprès de la compagnie mère néerlandaise, pour un total de 3,13 milliards.

L'action de la Scotia s'échangeait vendredi après-midi à 55,56 $ à la Bourse de Toronto, un cours inchangé par rapport à la veille.