La Bourse de Toronto a clôturé lundi en baisse, après qu'une proposition visant à empêcher l'économie américaine de tomber dans le précipice fiscal eut démontré que les républicains et les démocrates étaient encore très éloignés les uns des autres.

L'indice composé S&P/TSX a perdu 69,62 points pour terminer la journée avec 12 169,74 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a chuté de 12,9 points à 1208 points.

Le dollar canadien s'est déprécié de 0,13 cent US à 100,51 cents US.

Les indices américains ont aussi terminé la séance dans le rouge alors que se poursuivent les négociations pour éviter le précipice fiscal, une série de hausses d'impôts et de réductions de dépenses qui entreront en vigueur automatiquement au début de 2013 à moins que les deux grands partis américains ne s'entendent sur un plan budgétaire alternatif.

Le choc des mesures du précipice serait vraisemblablement important et pourrait faire replonger les États-Unis en récession, selon une majorité d'économistes.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a reculé de 59,98 points à 12 965,6 points après que les républicains eurent notamment proposé lundi d'augmenter l'âge d'admissibilité au régime public de soins de santé et d'abaisser les indexations au coût de la vie des prestations de sécurité sociale.

Les républicains proposent en outre de conserver les réductions d'impôts actuelles, incluant celles destinées aux plus fortunés. Le président Barack Obama aimerait plutôt faire grimper les taux d'impositions des personnes les mieux nanties.

L'indice composé du Nasdaq a retraité de 8,04 points à 3002,2 points et l'indice élargi S&P 500 a cédé 6,72 points à 1409,46 points.

Les marchés avaient commencé la séance du bon pied, après la publication de l'indice HSBC des gestionnaires en approvisionnement de la Chine, lequel a grimpé à 50,5 points en novembre par rapport à 49,5 points en octobre. Toute lecture supérieure à 50 points signale une expansion de l'activité. C'était la première fois en 13 mois que le secteur chinois de la fabrication émergeait de la contraction.

La croissance chinoise est particulièrement bienvenue parce que plusieurs autres pays éprouvent des difficultés à un niveau ou un autre. La Chine recommence à croître après que le gouvernement chinois eut pris une série de mesures destinées à ralentir l'inflation, qui était considérée trop forte.

Par ailleurs, certaines données ont laissé croire que l'incertitude entourant la capacité des États-Unis à éviter une importante crise fiscale a déjà affecté l'économie américaine. L'institut des gestionnaires en approvisionnement pour le mois de novembre s'est établi à 49,5 points, ce qui témoigne d'une contraction. C'est son plus faible niveau depuis juillet 2009.

À Toronto, le secteur aurifère a reculé d'environ deux pour cent, même si le cours du lingot d'or a gagné 8,40 $ US à 1721,10 $ US l'once à la Bourse des matières premières de New York. L'action de Goldcorp (TSX:G) a effacé 1,42 $ à 37,29 $, tandis que celle de Barrick Gold (TSX:ABX) a reculé de 90 cents à 33,59 $.

Le groupe des métaux de base a effacé 0,5 pour cent, alors que le cours du cuivre a pourtant pris un cent US à 3,66 $ US la livre à New York. La Chine est l'une des plus grands consommateurs de ce métal, dont le prix est pratiquement considéré comme un indicateur en soi, tellement il est utilisé dans un grand nombre de secteurs. L'action de Thomson Creek Metals (TSX:TCM) a perdu 6 cents à 2,88 $ tandis que celle de Taseko Mines (TSX:TCO) a gagné 3 cents à 2,81 $.

Les actions du groupe de la finance ont rendu 0,33 pour cent en moyenne. Le titre de la Banque de Montréal (TSX:BMO) a cédé 38 cents à 59,29 $ à la veille de la présentation de ses plus récents résultats trimestriels.

Le secteur de l'énergie torontois a retraité de 0,33 pour cent, le cours du pétrole brut ayant malgré tout avancé de 18 cents US à 89.09 $ US le baril à New York. L'action de Canadian Natural Resources (TSX:CNQ) a glissé de 40 cents à 28,19 $.