Wall Street, Bay Street et Toronto ont de nouveau enregistré un repli mercredi en raison notamment de craintes sur le budget américain.

La Bourse de Toronto a culbuté mercredi après que le président américain Barack Obama eut insisté sur son intention de hausser certains taux d'imposition pour empêcher l'économie américaine de plonger dans le soi-disant «précipice fiscal» à la fin de l'année.

Les déclarations de M. Obama ont amoindri l'espoir de voir une résolution rapide à la crise, puisque les républicains du Congrès s'opposent fortement à ces hausses d'impôts.

L'indice composé S&P/TSX a chuté de 204,87 points pour clôturer à 11 929,79 points, ce qui le place 25 points en deçà de son niveau de début d'année. La Bourse de croissance TSXV a laissé 28,2 points à 1258,69 points.

Le dollar canadien s'est quant à lui déprécié de 0,19 cent US à 99,62 cents US.

Les principaux indices américains ont aussi cédé du terrain à la suite de la conférence de presse de M. Obama.

«Wall Street attendait de lui qu'il dise quelque sorte de mot magique au sujet de la coopération pour éviter le précipice fiscal», a affirmé Sal Arnuk, de la firme de courtage Themis Trading, au New Jersey.

Ses commentaires ont plutôt été «très conformes avec certaines des positions sous-jacentes qu'il a adoptées au cours des dernières années.»

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a plongé de 185,23 points pour terminer à 12 570,95 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a reculé de 37,08 points à 2846,81 points et que l'indice élargi S&P 500 a rendu 19,04 points à 1355,49 points.

Les marchés d'actions ont encaissé une série de pertes depuis l'élection présidentielle américaine de la semaine dernière, dont le résultat a essentiellement laissé le paysage politique inchangé.

Les opérateurs ne témoignent pas de beaucoup de confiance envers les législateurs américains, qui doivent s'entendre d'ici la fin de l'année sur un plan budgétaire alternatif s'ils veulent éviter qu'une série de hausse d'impôts et de réductions de dépenses n'entrent automatiquement en vigueur au début de 2013.

Selon des observateurs, ce «précipice fiscal» nuirait grandement à la performance économique des États-Unis et pourrait faire retomber le pays dans une récession, entraînant avec lui ses partenaires commerciaux, dont le Canada.

Un tel scénario serait de mauvais augure pour le TSX, puisqu'un ralentissement des économies à travers le monde réduirait la demande pour le pétrole et les métaux, ce qui nuirait aux actions de ces secteurs, qui ont une lourde pondération au sein du marché torontois.

Les pertes ont été particulièrement sévères sur les marchés new-yorkais en raison des inquiétudes au sujet d'une éventuelle hausse des impôts sur les dividendes et les gains en capitaux.

Le secteur aurifère du parquet torontois a connu les pires pertes mercredi, avec une baisse d'environ quatre pour cent. Le cours du lingot d'or a cependant grimpé de 5,30 $ US à 1730,10 $ US l'once à New York.

L'action d'Iamgold a plongé de 19,5 pour cent à 22,98 $ après que la minière eut affiché un recul de 10 pour cent de ses revenus au plus récent trimestre. Ailleurs dans ce secteur, le titre de Goldcorp a perdu 1,65 $ à 41,28 $.

Le secteur des métaux de base a reculé de 2,5 pour cent, le cours du cuivre ayant abandonné 2 cents US à 3,45 $ US à la Bourse des matières premières de New York. Dans ce groupe, le titre de Rio Alto Mining a rendu 38 cents à 5,35 $, tandis que celui de Teck Resources (TSX:TCK.B) a perdu 60 cents à 32,21 $.

Le secteur de l'énergie a reculé de 1,1 pour cent, même si le cours du pétrole brut a grimpé de 94 cents US à 86,32 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. L'action de Suncor Énergie a retraité de 69 cents à 31,86 $.