La Bourse de Toronto a clôturé mardi en baisse, la menace du «précipice fiscal» aux États-Unis ayant refroidi, une journée de plus, les ardeurs des investisseurs. Wall Street et Bay Street se sont quant à eux repliés, perturbée par la menace d'une impasse budgétaire américaine et par des craintes persistantes sur la situation de la zone euro, en particulier de la Grèce.

L'indice composé S&P/TSX a retraité de 56,8 points pour clôturer à 12 134,66 points.

Les opérateurs ne témoignent pas de beaucoup de confiance envers les législateurs américains, qui doivent s'entendre d'ici la fin de l'année sur un plan budgétaire alternatif s'ils veulent éviter qu'une série de hausse d'impôts et de réductions de dépenses n'entrent automatiquement en vigueur au début de 2013.

Selon des observateurs, ce «précipice fiscal» nuirait grandement à la performance économique des États-Unis et pourrait faire retomber le pays dans une récession, entraînant avec lui ses partenaires commerciaux, dont le Canada.

La nervosité était palpable dans les volumes des transactions sur le TSX. Quelque 257,5 millions d'actions ont changé de mains mardi, d'une valeur totalisant 3,65 milliards $. C'est bien moins que le volume quotidien moyen depuis le début de l'année, lequel est de 337 millions d'actions totalisant près de cinq milliards $.

Les pertes ont été particulièrement sévères sur les marchés new-yorkais en raison des inquiétudes au sujet d'une éventuelle hausse des impôts sur les dividendes et les gains en capitaux.

«Alors si vous êtes un investisseur et vous faites beaucoup d'argent avec (l'action) d'Apple, par exemple, vous voudriez vendre aujourd'hui parce que si vous ne vendez pas aujourd'hui, peut-être que l'an prochain lorsque vous irez sur le marché vous vous retrouverez dans une plus haute catégorie d'imposition pour les gains sur les capitaux», a illustré Sid Mokhtari, un technicien du marché chez Marchés mondiaux CIBC.

«Il y a un changement dans l'attitude qui se traduit par «prenons nos profits tout de suite avec une plus faible catégorie d'imposition et nous réévaluerons tout ça l'an prochain'.»

La Bourse de croissance TSXV a cédé 18,57 points à 1286,89 points.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,06 cent US à 99,81 cents US.

Sur les marchés boursiers américains, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a rendu 58,9 points à 12 756,18 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a reculé de 20,37 points à 2883,89 points et que l'indice élargi S&P 500 a échappé 5,5 points à 1374,53 points.

À Toronto, le secteur des métaux de base a retraité de 2,13 pour cent, même si le cours du cuivre est resté inchangé à 3,47 $ US la livre à New York.

Le secteur aurifère a reculé d'environ un pour cent, le cours du lingot d'or ayant cédé 6,10 $ US à 1731,50 $ l'once à New York. L'action de Goldcorp a effacé 51 cents à 42,93 $.

L'action de Research In Motion a perdu 41 cents, soit 4,65 pour cent, à 8,40 $, tandis que celle du Groupe CGI a lâché 42 cents à 23,61 $. Les deux titres ont contribué au recul du secteur de la technologie.

Le secteur de l'énergie a perdu 0,72 poru cent, le cours du pétrole brut ayant glissé de 19 cents US pour terminer à 85,38 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. L'action de Suncor Énergie a effacé 84 cents à 32,55 $.

Le secteur de la santé et celui des biens de consommation courante ont été les seuls du parquet torontois à gagner du terrain mardi.