Les grandes entreprises américaines ont livré un peu plus de profits qu'attendu pour le troisième trimestre de leur exercice financier, hier, alors que l'on anticipait la pire performance depuis 2009 pour ces vedettes de la Bourse.

C'est le cas de la multinationale Johnson & Johnson [[|ticker sym='JNJ'|]] dont les profits par action, en baisse de 7% sur un an, sont tout de même de 3% supérieurs à ce qui était prévu par le consensus des analystes de Wall Street. Le bénéfice net du fabricant de Tylenol, de shampooing pour bébé et de médicaments vendus sur ordonnance a baissé à 2,97 milliardsUS, malgré une hausse de 6,5% des recettes à 17,05 milliardsUS. L'augmentation des coûts associés à la recherche et la production a contrebalancé l'augmentation des ventes de médicaments et de dispositifs médicaux de même que les nouveaux revenus tirés de l'acquisition en juin de Synthes, un fabricant d'équipement chirurgical et d'implants orthopédiques.

La société de New Brunswick, au New Jersey, a aussi revu très légèrement à la hausse ses prévisions de bénéfice pour l'exercice entier. Pour sa part, le plus important producteur mondial de breuvages, Coca-Cola [[|ticker sym='KO'|]], affiche une croissance de 4% de son profit au troisième trimestre après avoir redoublé d'efforts sur les marchés émergents et davantage misé sur les boissons énergétiques et les thés pour sa croissance intérieure. L'entreprise d'Atlanta a dégagé un profit trimestriel de 2,31 milliards, 0,8% de mieux qu'attendu par la communauté financière. Le volume mondial des ventes a progressé de 4% pendant le trimestre grâce à une percée auprès de la classe moyenne dans les marchés émergents. Le géant américain du jouet Mattel [[|ticker sym='MAT'|]] affiche quant à lui un gain appréciable de 22% de son bénéfice, qui atteint 365,9 millions au troisième trimestre, et bat le consensus des analystes par près de 5%. Les revenus plus importants générés par des produits comme les poupées Monster High et la marque Fisher-Price portent le chiffre d'affaires trimestriel à 2,08 milliards, ce qui est de bon augure à l'approche de la cruciale saison des Fêtes.

Technologie

Les sociétés Intel [[|ticker sym='INTC'|]] et IBM [[|ticker sym='IBM'|]] ont pour leur part réservé la surprise après la clôture des marchés boursiers. Les deux premières sociétés du secteur technologique à lever le voile sur le troisième trimestre avaient aussi de meilleures nouvelles qu'appréhendées pour leurs actionnaires.

Intel accuse un recul de 14% de son bénéfice net au troisième trimestre, à 2,97 milliards, mais dépasse nettement les attentes du marché qui avait été échaudé par un avertissement sur résultats début septembre. Le chiffre d'affaires du numéro un mondial des microprocesseurs a aussi reculé moins que prévu, soit de 5% à 13,46 milliards, quand le marché tablait sur seulement 13,23 milliards.

Le bénéfice net pour le troisième trimestre du groupe informatique américain IBM s'est effrité de 0,4% sur un an, à 3,8 milliards. Par action et hors éléments exceptionnels, il ressort à 3,62$, comme prévu par les analystes de Wall Street. Le chiffre d'affaires a par contre reculé de 5,4% sur un an à 24,7 milliards et déçu les analystes qui tablaient sur 25,4 milliards.

Le consensus des analystes de Wall Street prévoyait la semaine dernière une chute de 2,7% des bénéfices des sociétés de l'indice S&P 500 au terme du troisième trimestre, comparativement au même trimestre de l'année précédente. Ces prévisions ont été révisées à la baisse tout au long du trimestre, car il y trois mois ces mêmes analystes entrevoyaient plutôt une hausse de 1,9%.