Les cours du pétrole ont ouvert la séance en légère hausse vendredi, toujours soutenus par l'annonce d'une forte baisse des réserves de produits raffinés aux États-Unis et les tensions géopolitiques au Moyen-Orient.

Vers 9 h 15, heure de l'Est, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en novembre gagnait 10 cents à 92,17 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Vu le faible niveau des stocks de produits raffinés aux États-Unis, dont le fioul et le gaz de chauffage, les courtiers estiment qu'on devrait voir les raffineries américaines augmenter leur demande de brut dans les semaines à venir, au moment où on arrive en hiver», a souligné John Kilduff, d'Again Capital.

Le département américain de l'Énergie (DoE) a en effet indiqué jeudi que si les stocks de brut avaient progressé de 1,7 million de barils aux États-Unis lors de la semaine achevée le 5 octobre, les réserves de produits distillés, qui incluent le gazole et le fioul de chauffage, avaient eux diminué de 3,2 millions de barils et celles d'essence de 500 000 barils.

Les cours du pétrole continuaient par ailleurs d'être soutenus par l'escalade des tensions entre la Syrie et la Turquie, qui font redouter aux investisseurs des perturbations de l'offre d'or noir dans la région.

Depuis le bombardement le 3 octobre du village frontalier turc d'Akçakale par des tirs venus de Syrie, l'armée turque répond coup pour coup aux tirs syriens qu'ils attribuent aux troupes fidèles au président Bachar al-Assad.

Et les déclarations hostiles se multiplient depuis l'interception mercredi par Ankara d'un avion de ligne syrien, au motif qu'il transportait une cargaison suspecte.

Les prix du WTI profitaient également «des prises de bénéfices effectuées par les opérateurs sur le Brent, en raison de l'écart devenu très important entre les deux» cours, soit plus de 20 dollars, a souligné M. Kilduff.

La hausse du baril était toutefois limitée par les craintes sur la demande mondiale après la révision à la baisse par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) de ses prévisions de croissance de la demande pétrolière jusqu'en 2016.

L'organisation ne table plus que sur une hausse de 1,2 % par an en moyenne, au lieu de 1,3 % auparavant, du fait de la dégradation de l'économie.