La Bourse a conclu le troisième trimestre de 2012 avec une vitalité étonnante, malgré toutes les craintes pour l'économie chinoise et le système monétaire européen.

L'indice S&P 500 s'est apprécié de près de 2,4% le mois dernier, portant à 5,7% son avance pour le trimestre entier. Depuis le début de l'année, la grande Bourse new-yorkaise a gagné plus de 14%, ce qui est au-delà de toutes les attentes. Les sociétés de téléphone, les prestataires de soins et les producteurs de ressources naturelles ont particulièrement bien fait grâce à la croissance soutenue de leurs bénéfices.

Des analystes sceptiques

L'indice doit encore grimper de 8,6% pour retrouver son sommet historique d'octobre 2007. Les analystes demeurent toutefois sceptiques, même si plusieurs de ces ours ont dû corriger leur scénario baissier en cours d'année. Les 14 stratégistes sondés par l'agence financière Bloomberg envisagent en moyenne un repli de 2% à 1412, d'ici la fin de l'année, car la Bourse demeure très vulnérable même avec le relâchement monétaire des banques centrales. Les mesures sans précédent prises par les autorités monétaires depuis 2009 ont favorisé les investissements en actions au détriment des obligations de qualité.

Le marché NASDAQ, à dominante technologique, affiche pour sa part un gain de seulement 1,6% pour le mois, mais de 6,2% pour le trimestre et de 19,6% depuis le début de l'année. Une performance à rapprocher de celle d'Apple, plus grande société du monde en matière de capitalisation boursière. La société-vedette a stagné en Bourse le mois dernier alors qu'elle a lancé l'iPhone 5, mais cumule néanmoins un gain de 15%, en incluant les dividendes, pour le troisième trimestre, et de 65% depuis le début de l'année.

Pour sa part, la Bourse canadienne maintient le rythme. L'indice global du marché TSX affiche un gain de 3% pour la période de même que pour les neuf mois courus depuis le début de l'année. Le troisième trimestre, en hausse de 6,2%, n'a ni plus ni moins qu'effacé les mauvais souvenirs du printemps. Le secteur technologique, avec Research In Motion, qui a perdu près de la moitié de sa valeur depuis le début de l'année, a été ici plus un boulet qu'un ballon.

Les titres de moyennes et grandes capitalisations ont fait le marché. Les petites capitalisations sont toujours dans le rouge malgré un début d'année canon et un bon troisième trimestre.

Les fournisseurs de matières premières sont les grands gagnants pour septembre avec un gain moyen de 9,7% qui porte à 12,8% l'avancée pour le trimestre. Les aurifères, petites, moyennes et grandes, ont finalement commencé à rattraper la hausse du prix de l'or. Les matières premières ont en général retrouvé leur niveau du début de 2001.

Octobre

La première séance du dernier trimestre de 2012 est de bon augure tant pour le marché canadien qu'américain. Le Dow Jones a pris 0,58% tandis que le S&P TSX de la Bourse de Toronto progressait de 0,43%.

Les marchés ont été encouragés par la publication de l'indice ISM pour le mois de septembre. Après trois mois de baisse, l'activité des industries manufacturières aux États-Unis s'est rétablie au-dessus de 50%, seuil entre contraction et hausse de l'activité.

«Ce bon indicateur tombe très bien pour un premier jour de trimestre, cela donne un feu vert pour investir», a dit à l'AFP Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. «Le marché semble parti pour continuer sa hausse», a de même relevé Tony Venosa, de Schaeffer's Investment Research.