La Bourse de New York évoluait en baisse pour la dernière séance du trimestre, rattrapée par les inquiétudes européennes et digérant des indicateurs américains en demi-teinte: le Dow Jones cédait 0,55% et le Nasdaq 0,65%.

Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average lâchait 74,30 points à 13 411,67 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 20,27 points à 3116,33 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 0,60% (-8,72 points) à 1438,43 points.

«La négativité en provenance d'Europe nous a fait démarrer du mauvais pied ce matin. (...) Les nuages noirs des inquiétudes européennes continuent d'assombrir le marché, avec la Grèce et l'Espagne, poussant les investisseurs à réduire leur exposition en cette fin de trimestre», a remarqué Michael James, de Wedbush Securities.

«Un vent contraire nous vient d'Europe alors que les courtiers sont dans l'attente des résultats des tests de résistance des banques espagnoles et (digèrent) la présentation du budget de la France», ont relevé quant à eux les experts de la banque Wells Fargo.

Le marché new-yorkais effaçait ainsi une partie de ses gains de la veille, dans un léger mouvement de correction initié également «par la publication de chiffres mitigés sur les revenus et la consommation des ménages» aux États-Unis, ont observé les experts de Charles Schwab.

En effet, si les Américains ont intensifié leur consommation en août, les dépenses des ménages augmentant de 0,5% par rapport au mois précédent, leurs revenus n'ont enregistré qu'une faible hausse de 0,1%, la plus faible depuis le début de l'année.

Par ailleurs, l'inflation s'est accélérée aux États-Unis à 1,5% sur un an en août, revenant ainsi à son niveau de juin, mais elle reste bien inférieure à l'objectif de la banque centrale des États-Unis (Fed), qui souhaite une inflation de 2,0% sur un an à moyen terme.

L'activité économique de la région de Chicago, qui passe pour être un bon baromètre de l'activité au niveau de l'ensemble des États-Unis, a reculé en septembre pour la première fois en trois ans.

Sur le front des valeurs, l'action de Research in Motion (RIM), le fabricant canadien du Blackberry, s'envolait de 9,33% à 7,81 dollars, au lendemain de résultats trimestriels moins mauvais que prévu et de la confirmation du lancement d'un BlackBerry 10 «au premier trimestre 2013».

À l'inverse, une semaine après la sortie en magasins de la dernière version de son téléphone multifonctions, l'iPhone5, le géant Apple cédait 1,49% à  671,33 dollars. Son patron, Tim Cook, s'est excusé vendredi pour les multiples bogues de son application de cartes routières sur le système d'exploitation iOS6.

Au lendemain de la présentation de résultats, pour le premier trimestre de son exercice décalé, faisant état d'un bénéfice net en baisse de 12% en raison du ralentissement des ventes en Chine et de coûts élevés, le fabricant d'articles de sport Nike reculait de 1,16% à 94,90 dollars.

Les valeurs financières étaient en baisse: JPMorgan Chase reculait de 0,84% à 40,34 dollars, Morgan Stanley de 0,77% à 16,73 dollars, Citigroup de 0,88% à 32,68 dollars, Goldman Sachs de 1,11% à 113,95 dollars.

Bank of America qui a annoncé vendredi qu'elle allait mettre fin pour 2,43 milliards de dollars à des poursuites liées au rachat de Merrill Lynch, abandonnait 0,95% à 8,89 dollars.

L'assureur américain Prudential Financial qui a annoncé jeudi l'acquisition de la division assurance-vie individuelle de son compatriote Hartford pour 615 millions de dollars en numéraire, lâchait 0,62% à 54,51 dollars.

Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans baissait à 1,621% contre 1,640% jeudi et celui à 30 ans à 2,807% contre 2,824%.