La Bourse de New York a terminé sans direction vendredi, son indice vedette se retournant peu avant la clôture alors que la prudence gagnait des opérateurs toujours inquiets pour la zone euro: le Dow Jones a perdu 0,13% mais le Nasdaq a avancé de 0,13%.

Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a abandonné 17,46 points à 13 579,47 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a progressé de 4,00 points à 3179,96 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500, qui avait lui aussi ouvert en territoire positif, a terminé quasiment stable (-0,01%), lâchant -0,11 point à 1460,15 points.

La Bourse de Toronto a clôturé vendredi en baisse, tirée vers le bas par les titres des mines et des métaux.

L'indice composé S&P/TSX a retraité de 25,65 points à 12 383,60 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a avancé de 10,83 points à 1345,72 points.

Le dollar canadien s'est quant à lui apprécié de 0,01 cent US à 102,42 cents US.

Le cours du pétrole brut a pris 48 cents US à 92,89$ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. Sur l'ensemble de la semaine, le pétrole a cependant cédé six pour cent.

Le lingot d'or a gagné 7,80$ US à 1778$ US l'once à New York, ce qui a aidé le secteur torontois des titres aurifères à progresser de 0,6%.

De bonne humeur à l'ouverture, alors que l'arrivée en magasins de l'iPhone 5 donnait au marché «un peu du glamour technologique» des produits Apple, selon les termes de Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, Wall Street a été assaillie de doutes et a terminé sur une note prudente.

«Nous avons eu une séance alternant des périodes d'appétit pour le risque et des accès de crainte», a observé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.

Selon lui, ce retournement de tendance était notamment lié à des propos tenus par le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, qui a estimé vendredi que l'Espagne n'avait pas besoin d'un plan d'aide car son économie était suffisamment solide.

Or, la Banque centrale européenne (BCE) s'est dite prête à venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté en rachetant leur dette sur le marché secondaire, à condition qu'ils en fassent au préalable la demande auprès du fonds de secours européen, ce que le gouvernement espagnol ne s'est pas encore décidé à faire, en dépit de l'impatience des marchés, avides de liquidités.

Dans la matinée, le marché avait pourtant été porté par des informations du Financial Times qui a affirmé que les pays européens aidaient Madrid à rédiger un plan de réforme économique qui pourrait être dévoilé la semaine prochaine.

La Commission européenne a reconnu qu'elle collaborait avec les autorités espagnoles sur un nouveau plan de réformes qui sera annoncé jeudi prochain, mais a balayé toute préparation en vue d'une demande d'aide globale de Madrid.

Par ailleurs, «sur le front économique, il y a (eu) peu de nouvelles majeures» attendues dans la journée, a noté Dick Green, de Briefing.com.

Le marché obligataire a terminé sans direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 1,760% contre 1,777% jeudi mais celui à 30 ans a très légèrement progressé à 2,956% contre 2,954%.

Avec la Presse canadienne