Wall Street évoluait dans le vert à la mi-séance mardi, les courtiers pariant sur une intervention de la Réserve fédérale américaine (Fed) et profitant d'indicateurs américains meilleurs que prévu.

Vers midi, l'indice Dow Jones Industrial Average avançait de 0,68% ou 89,75 points à 13 344,04 points et le Nasdaq de 0,30% ou 9,32 points à 3113,34 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 prenait 0,51% ou 7,22 points à 1436,30 points.

À Toronto, le S&P TSX était stable à 12 216,09 points.

La réunion de politique monétaire de la Fed prévue mercredi et jeudi «est une des plus importantes» de ces derniers mois et «c'est ce vers quoi les opérateurs se concentrent», selon Lindsey Piegza, de FTN Financial.

Après «le très mauvais rapport sur l'emploi» diffusé la semaine dernière, qui a montré une baisse de la population active aux États-Unis, la plupart des investisseurs «s'attendent à l'annonce d'une nouvelle phase d'assouplissement monétaire», a souligné l'analyste.

Toutefois l'institution pourrait aussi décider de «repousser à 2015» la date indicative à laquelle elle pourrait relever son taux directeur, a-t-elle noté. Pour l'instant, la Réserve fédérale promet le maintien d'un taux directeur «extraordinairement bas» jusque fin 2014 si la situation l'impose.

Le marché est par ailleurs soutenu par «des rapports économiques américains montrant que le déficit commercial est apparu plus faible que prévu et que la confiance des petites entreprises s'est améliorée plus qu'attendu», ont remarqué les analystes de Charles Schwab.

Le déficit commercial des États-Unis s'est de fait stabilisé en juillet après avoir reculé pendant trois mois consécutifs, s'établissant à 42 milliards de dollars, selon des chiffres publiés mardi à Washington par le département du commerce. Il s'agit de son plus bas niveau depuis décembre 2010.

Et l'indice de confiance des petites entreprises NFIB s'est repris en août, après avoir atteint un plus bas depuis octobre 2011 en juillet.

Les investisseurs portaient aussi leur attention vers «la décision de la cour constitutionnelle allemande qui doit dire (mercredi) si le gouvernement allemand peut faire ou non des contributions supplémentaires au nouveau fonds de sauvetage de la Banque centrale européenne», a noté Fred Dickson, de DA Davidson.

Du côté des valeurs, Citigroup et Morgan Stanley grimpaient respectivement de 2,32% à 32,57 dollars et de 2,71% à 17,07 dollars. Après des mois de conflit, les deux banques ont annoncé avoir trouvé un accord sur une valorisation de 13,5 milliards de dollars pour leur filiale commune Morgan Stanley Smith Barney, dont Citigroup souhaite prendre le contrôle total.

Dans leur sillage, Bank of America prenait 2,27% à 8,78 dollars, Goldman Sachs 2,18% 117,18 dollars et JPMorgan Chase 1,16% à 39,21 dollars.

Le groupe de restauration rapide McDonald's prenait 0,37% à 91,64 dollars, après l'annonce d'une hausse de ses ventes de 3,7% dans le monde en août.

L'assureur AIG baissait de 0,48% à 33,14 dollars. Le Trésor américain a annoncé lundi qu'il réduisait sa participation dans le groupe, sauvé par l'État d'une faillite quasi certaine en 2008, de 53% à environ 21,5%.

L'action d'Apple, dont le recul lundi avait pesé sur les marchés, se reprenait (+0,51% à 666,11 dollars) à la veille d'une conférence de presse où la marque à la pomme devrait présenter une nouvelle version de son populaire téléphone multifonctions, l'iPhone.

Le spécialiste suisse du forage pétrolier en haute mer Transocean, qui a annoncé avoir tenté de négocier un accord amiable à 1,5 milliard de dollars pour solder des poursuites aux États-Unis suite à l'explosion de la plateforme Deepwater, mais sans résultat jusqu'ici, prenait 0,63% à 46,24 dollars.

Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans avançait à 1,695% contre 1,683% lundi et celui à 30 ans à 2,848% contre 2,842%.