La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, lundi, après que les coûts d'emprunt en Espagne eurent atteint des sommets sans précédent et fait craindre que le pays puisse avoir besoin d'une aide financière complète.

Les pertes ont cependant été limitées par la solide hausse du secteur de l'énergie, à la suite de l'annonce de deux acquisitions majeures dans l'industrie canadienne des ressources.

China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) a pris le contrôle du producteur de pétrole et de gaz naturel Nexen [[|ticker sym='T.NXY'|]], de Calgary, en échange de 15,1 milliards $ US. CNOOC verse 27,50 $ par action, ce qui représente une prime de 61 pour cent par rapport au cours des actions de la compagnie à la clôture à Wall Street, vendredi. Le titre de Nexen a effectué lundi un bond de 52,4 pour cent à la Bourse de Toronto, où il a clôturé à 26,35 $, à la suite de transactions ayant impliqué un volume élevé de 45,4 millions d'actions.

D'autre part, Talisman Energy [[|ticker sym='T.TLM'|]] a vendu sa participation de 49 pour cent dans des actifs en mer du Nord, au Royaume-Uni, à la société chinoise Sinopec pour 1,5 milliard $. Ses actions ont gagné 75 cents, ou 6,79 pour cent, à 11,80 $.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto s'est remis d'une dégringolade de 206 points et a finalement terminé la journée en recul de 77,37 points, à 11 545,54 points. La Bourse de croissance TSX a quant à elle clôturé à 1174,16 points, en baisse de 22,03 points.

Le dollar canadien a clôturé en baisse de 0,4 cent US, à 98,35 cents US, les investisseurs nerveux ayant choisi de se tourner vers la valeur refuge que représente le Trésor des États-Unis.

Les marchés américains ont également subi des pertes, après que le taux d'intérêt des bons du Trésor espagnols à dix ans eut bondi et atteint 7,45 pour cent, son niveau le plus élevé depuis l'établissement de l'euro, en 1999.

La moyenne Dow Jones des 30 valeurs industrielles a perdu 101,11 points et terminé la séance à 12 721,46 points à Wall Street. L'indice de référence S&P 500 a reculé de 12,14 points, à 1350,52 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a chuté de 35,15 points, à 2890,15 points.

Si les coûts d'emprunt espagnols continuent d'augmenter, l'Espagne pourrait se retrouver exclue des marchés internationaux et être contrainte de demander une aide financière, comme la Grèce, l'Irlande et le Portugal.

«On pourrait penser qu'après un certain nombre de mois et toutes les discussions à ce sujet, quelqu'un aurait décidé que le moment était venu de faire quelque chose», a affirmé Fred Ketchen, responsable des opérations sur actions chez Scotia Capitaux.

«Je ne suis pas certain qu'ils aient fait quoi que ce soit qui ait capté l'imagination ou obtenu l'approbation du monde des investisseurs», a-t-il ajouté.