La Bourse de Toronto a retraité mardi d'environ un pour cent, l'hésitation inspirée par de nouveaux signes de ralentissement économique en Chine ayant eu le dessus sur l'enthousiasme lié aux résultats trimestriels du géant américain de l'aluminium Alcoa.

L'indice composé S&P/TSX a échappé 122,45 points pour clôturer à 11 512,22 points, affichant du coup une quatrième perte en autant de séances. La Bourse de croissance TSXV a glissé de 12,62 points à 1199,36 points.

Le dollar canadien s'est quant à lui déprécié de 0,32 cent US à 97,79 cents US.

Aux États-Unis, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a chuté de 83,17 points à 12 653,12 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a laissé 29,44 points à 2902,33 points et que l'indice élargi S&P 500 a lâché 10,99 points à 1341,47 points.

Les marchés avaient pourtant entamé la journée du bon pied, encouragés par les résultats financiers dévoilés lundi soir par Alcoa - lesquels se sont avérés meilleurs que prévu.

Mais l'élan dont ils faisaient preuve s'est rapidement estompé, les courtiers s'étant fait rappeler la précarité de la reprise économique avec la publication de chiffres témoignant d'un recul de la croissance commerciale chinoise en juin, minée par la faiblesse de la demande aux États-Unis et en Europe.

La croissance des importations de la Chine a chuté de moitié par rapport au niveau de mai pour atteindre 6,3 pour cent, tandis que la croissance des exportations a reculé de 11,3 pour cent par rapport à mai pour atteindre 15,3 pour cent.

La croissance de la deuxième plus grande économie du monde a culbuté pour se retrouver à son plus faible niveau depuis la crise de 2008. Cela n'est pas de bon augure pour les entreprises et les investisseurs qui misent sur une croissance assez solide en Chine pour faire grimper la demande mondiale en cette période où les États-Unis et l'Europe connaissent des difficultés.

Il s'agit en outre d'une nouvelle particulièrement mauvaise pour la Bourse de Toronto, qui est fortement exposée aux prix des ressources naturelles comme le pétrole et les métaux.

Les prix des matières premières ont reculé avec les données chinoises, le cours du pétrole brut ayant perdu 2,08 $ US à 83,91 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Le secteur torontois de l'énergie a retraité de près de deux pour cent, le cours de l'action de Canadian Natural Resources (TSX:CNQ) a rendu 48 cents à 25,84 $, tandis que le titre de Cenovus Energy (TSX:CVE) a perdu 66 cents à 32,25 $.

Le groupe des métaux de base a effacé 2,3 pour cent. Le cours du cuivre a notamment perdu 3 cents US à 3,40 $ US la livre à New York. Le titre de HudBay Minerals (TSX:HBM) a abandonné 30 cents à 7,79 $, tandis que celui de Teck Resources (TSX:TCK.B) a reculé de 51 cents à 30,57 $.

Le secteur aurifère a retraité d'environ 2,6 pour cent, le cours du lingot d'or ayant reculé de 9,30 $ US à 1579,80 $ US l'once. L'action de Barrick Gold (TSX:ABX) a effacé 99 cents à 36,37 $.

Le groupe de la finance a perdu 0,35 pour cent, l'action de la Banque Scotia (TSX:BNS) s'étant débarrassée de 48 cents à 52,50 $.

Research In Motion (TSX:RIM) a vu son action perdre 36 cents, soit 4,6 pour cent, à 7,44 $, à la suite de la tenue de l'assemblée annuelle de ses actionnaires. Le chef de la direction du fabricant des téléphones intelligents BlackBerry, Thorsten Heins, a fait remarquer que d'importants changements avaient déjà été opérés cette année au sein de la société et a promis que d'autres modifications auraient lieu pour l'aider à renverser la performance de l'entreprise.