L'inquiétude liée à la crise des dettes de la zone euro et le ralentissement des conditions économiques mondiales ont forcé l'indice phare de la Bourse de Toronto à clôturer en baisse, lundi, pour une troisième séance consécutive.

L'indice S&P/TSX a perdu 25,28 points et terminé la journée avec 11 634,67 points, tiré vers le bas par les titres liés aux ressources naturelles - et ce, même si les prix du pétrole et des métaux ont commencé à se remettre de leurs récentes lourdes pertes.

«Nous semblons être pris dans cette routine», a observé Allan Small, conseiller principal chez DWM Securities.

«Pour moi, un des éléments positifs réside dans le fait que le marché est, en fait, assez résilient. Si on regarde le portrait à mi-chemin, le TSX est assez stable sur l'ensemble de l'année. Mais les marchés américains sont fantastiques.»

Le dollar canadien a cédé 0,06 cent US à 98,11 cents US après la publication de la plus récente enquête de la Banque du Canada sur les intentions des entreprises canadiennes, qui restent étonnamment optimistes par rapport à l'an prochain. Leurs attentes sont positives tant pour leurs ventes que pour leurs investissements et leurs embauches.

Selon le sondage de la banque centrale, 59 pour cent des entreprises interrogées comptent embaucher de nouveaux employés dans les 12 prochains mois, contre seulement six pour cent qui comptent effectuer des mises à pied.

La Bourse de croissance a avancé de 0,62 point à 1211,98 points.

Les principaux indices américains sont restés fermement dans le rouge après la publication, vendredi, des plus récentes données sur l'emploi aux États-Unis, jugées décevantes.

Le Fonds monétaire international a aussi averti la semaine dernière qu'il réduirait ses perspectives économiques.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a chuté de 36,18 points à 12 736,29 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a reculé de 5,56 points à 2931,77 points et que l'indice élargi S&P 500 a abandonné 2,22 points à 1352,46 points.

La crise chronique de la zone euro a aussi réduit la confiance des investisseurs, faisant notamment grimper les coûts de l'emprunt de l'Espagne à de dangereux sommets. Le taux d'intérêt, ou rendement, des obligations de 10 ans du pays a franchi le seuil des sept pour cent en matinée, un niveau que les observateurs du marché jugent insoutenable.

La crise européenne s'est concentrée ces dernières semaines sur les difficultés des banques espagnoles, qui croulent sous le poids de prêts toxiques depuis l'effondrement du marché immobilier du pays.

Sur le TSX, le secteur des métaux de base a retraité de 2,17 pour cent, le cours du cuivre à New York ayant tout de même grimpé de 2 cents US à 3,43 $ US la livre. L'action de First Quantum Minerals [[|ticker sym='T.FM'|]] a rendu 52 cents à 18,11 $.

Le secteur torontois de l'énergie a effacé 0,59 pour cent, même si le cours du pétrole brut a avancé de 1,54 $ US à 85,99 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, après avoir glissé de 2,77 $ US à la fin de la semaine dernière. Les prix sont repartis à la hausse lundi, alors que la Norvège se préparait à un arrêt de sa production dans la mer du Nord en raison d'un conflit de travail.

L'action de Canadian Natural Resources [[|ticker sym='T.CNQ'|]] a perdu 26 cents à 26,32 $, tandis que celle de Suncor Énergie [[|ticker sym='T.SU'|]] a glissé de 20 cents à 29,16 $.

Le secteur aurifère a effacé environ 0,3 pour cent, le cours du lingot ayant toutefois avancé de 10,20 $ US à 1589,10 $ US l'once à New York. Le titre d'Iamgold [[|ticker sym='T.IMG'|]] a laissé 8 cents à 11,44 $, tandis que celui de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] a rendu 19 cents à 37,36 $.