Mon collègue Jean-Philippe Décarie rendait hommage dans sa chronique d'hier à deux compagnies québécoises qui ont tout pour elles, notamment une bonne rentabilité, mais qui passent sous le radar des médias parce qu'elles ont le malheur de ne pas être sexy.

Quincaillerie Richelieu et Velan, relèvait-il, sont deux sociétés ouvertes québécoises qui ne font jamais la une des pages financières. Velan, tout de même un leader de classe mondiale dans le monde de la robinetterie industrielle, n'est suivie par aucun analyste. Il s'agit pourtant de deux entreprises solides et profitables, qui règnent dans leur marché respectif.

Mais la liste des vilains petits canards ne s'arrête pas là. Second regard sur quelques autres entreprises au profil ingrat.

Stella-Jones (55$) [[|ticker sym='T.SJ'|]]

Pensons à Stella-Jones. Qui s'intéresse aux poteaux de téléphone et traverses de chemin de fer? Le titre n'en a pas moins triplé de valeur en trois ans, dans un marché boursier par ailleurs difficile. Avoisinant son sommet des 52 dernières semaines, il se transige à 17 fois les bénéfices courus. Sept analystes suivent sa progression alors qu'il approche de leur cible de 59,25$.

Goodfellow (7,89$) [[|ticker sym='T.GDL'|]]

Goodfellow est une autre compagnie dont on parle peu dans les cocktails. En carrière, ce fut la seule société sur laquelle je ne trouvai rien à écrire à l'issue de l'assemblée annuelle (mea culpa). Le titre du distributeur de bois d'oeuvre est à son bas des 52 dernières semaines et ne suscite l'intérêt d'aucun analyste financier. La compagnie est tout de même rentable, verse un dividende, et est sous l'égide de l'éminent gestionnaire de portefeuille Stephen Jarilowsky.

Groupe Canam (4,90$) [[|ticker sym='T.CAM'|]]

Le Groupe Canam fait, grosso modo, dans les poutrelles d'acier. Mais c'est aussi une multinationale qui exploite plus de 25 établissements de fabrication et de services d'ingénierie au Canada, aux États-Unis, en Roumanie, en Inde et en Chine, et détient des coparticipations dans des entreprises en Chine et en France. Son cours suit les marchés. Lourdement déficitaire l'an dernier, l'entreprise beauceronne est en voie de redressement, selon les analystes.

Groupe MTY (17,32$) [[|ticker sym='T.MTY'|]]

«Un autre titre dont personne ne parle est ce réseau de restaurants (Thaï Express et d'autres) qui va très bien et dont je ne me rappelle même pas le nom», écrit un lecteur de notre blogue. De fait, le groupe MTY affiche des résultats financiers extraordinaires alors que l'économie stagne. Son bénéfice a augmenté de 47 p. cent au dernier trimestre, tandis que ses revenus ont augmenté de 27 p. cent L'entreprise montréalaise au nom «pas rapport» exploite plus de 2220 restaurants à service rapide.

Groupe CVTech (1$) [[|ticker sym='T.CVT'|]]

Autre suggestion d'un lecteur: CVTech trouve facilement sa place dans cette liste de compagnies peu sexy. L'entreprise se spéciale dans la construction de lignes de distribution d'électricité et la fabrication de systèmes de transmission variable. Le titre se transige à seulement 11 fois les bénéfices courus mais les trois analystes qui suivent le titre prévoient un changement de vitesse prochain.

GLV (2,15$) [[|ticker sym='T.GLV.A'|]]

Si le groupe GLV a fait parler de lui ces derniers mois, c'est pour sa division de traitement des eaux qui a livré des résultats nettement inférieurs aux attentes. La division pâtes et papier continue néanmoins à livrer des résultats impressionnants. Déficitaire ces trois derniers exercices, l'entreprise ne vaut plus que 2$ en Bourse alors qu'elle a déjà touché un sommet de 15$. L'entreprise montréalaise reçoit l'attention de neuf analystes, par ailleurs plutôt réservés, et compte la Caisse de dépôt et placement du Québec et les fonds communs Fidelity parmi ses principaux actionnaires.

La discussion se poursuit sur www.lapresse.ca/durivage