La Bourse de New York a terminé la dernière séance du premier semestre 2012 en très nette hausse vendredi, saluant l'accord surprise conclu au sommet européen de Bruxelles sur le financement des banques: le Dow Jones a gagné 2,20% et le Nasdaq 3,00%.

Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a bondi de 277,83 points à 12 880,09 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 85,56 points à 2935,05 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est hissé de 2,49% (+33,12 points) à 1362,16 points.

À Toronto, le TSX a fini en hausse de 171,86 points ou 1,5% à 11 596,56 points.

Dans le vert dès l'ouverture, les trois grands indices de Wall Street ont accéléré leur progression en cours de séance alors qu'en Europe se terminait un sommet européen crucial à Bruxelles au cours duquel les dirigeants ont conclu un accord surprise pour enrayer la crise en zone euro.

«Ce que l'on voit dans cette hausse des prix, c'est un peu la fuite d'une grande partie de la peur et de la volatilité, même si cette fuite ne correspond encore qu'à une fraction des ventes provoquées par les craintes européennes», a pointé Christopher Low, stratège de FTN Financial.

Réunis depuis jeudi pour un sommet de deux jours destiné à examiner des réformes structurelles, les dirigeants de l'UE sont parvenus à trouver un accord portant notamment sur la possibilité de recapitaliser directement les banques via les fonds de secours européens, dont l'usage sera plus flexible.

Un consensus a été trouvé lors de la rencontre sur un pacte de croissance d'un montant de 120 milliards d'euros.

«C'était si surprenant, vu de Wall Street! Les 18 premiers essais de sommets s'étaient si mal terminés, que les attentes étaient très très faibles pour le dix-neuvième», s'est étonné M. Low.

«Cet accord définit les contours de la réponse donnée par l'Europe aux problèmes actuels mais aussi à ceux qui pourraient se présenter dans le futur et cet afflux de détails concrets plaît au marché», a noté M. James.

«Il s'agit d'une étape importante car cela signifie que le risque associé au soutien des banques est garanti à l'échelle de l'Europe, et non plus seulement à l'échelle des seuls pays», a applaudi de son côté Dick Green, du site d'analyse financière Briefing.com.

Aux États-Unis, le marché ont en outre digéré une série de statistiques économiques mitigées: «Il y a toujours de la croissance, mais elle est molle», a commenté Dick Green.

Le marché obligataire a terminé en nette baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a nettement progressé à 1,659% contre 1,577% jeudi, et celui à 30 ans à 2,763% contre 2,666%.