Les actions de Research In Motion (T.RIM) ont de nouveau subi la pression des investisseurs, mardi, alors qu'elles ont perdu deux pour cent de leur valeur, quelques jours à peine avant que le fabricant des téléphones intelligents BlackBerry ne fournisse une mise à jour à ses actionnaires.

Le titre de RIM a perdu 19 cents et clôturé à 9,17 $ à la Bourse de Toronto, après avoir chuté à 9,09 $ - son niveau le plus bas depuis 2003 - peu après l'ouverture des marchés.

Les pertes, néanmoins, n'ont pas été aussi lourdes que celles subies lundi, alors que les actions ont plongé de 76 cents, ou 7,5 pour cent, et clôturé à 9,36 $, après que RIM eut fait l'objet d'une décote de la firme d'investissement Morgan Stanley, qui a estimé que la société était «essentiellement brisée».

L'entreprise de Waterloo, en Ontario, a brièvement été la compagnie à la valeur la plus élevée à la Bourse de Toronto, en 2008, alors que chacune de ses actions valaient plus de 148 $.

La chute de la valeur du titre, cette semaine, fait également suite à la publication d'un article du Sunday Times selon lequel la société envisageait de vendre sa division de fabrication d'appareils ou une participation dans l'ensemble de la société. RIM a démenti les informations contenues dans l'article.

Les rumeurs voulant que RIM soit vendue ou scindée en plusieurs entités se sont amplifiées plus tôt cette année, après que la société eut embauché JPMorgan Chase et RBC Marchés des capitaux pour l'aider à évaluer ses options stratégiques.

L'entreprise doit présenter ses plus récents résultats trimestriels jeudi, à la suite de la fermeture des marchés, et en profiter pour fournir une mise à jour de ses affaires aux investisseurs.

Les analystes s'attendent en moyenne à un bénéfice d'un cent par action et à des revenus de 3,13 milliards $, d'après les évaluations recueillies par Thomson Reuters.

RIM a commencé la semaine dernière à mettre à pied des employés dans le cadre d'un programme devant lui permettre de réaliser des économies de 1 milliard $ d'ici la fin de son exercice 2013.

La société tente de se relever après avoir vu ses parts de marché s'éroder au profit des téléphones intelligents iPhone d'Apple et des appareils qui fonctionnent avec le système d'exploitation Android de Google.

Research In Motion espère que le lancement de son système d'exploitation BlackBerry 10 et d'une nouvelle gamme de téléphones, plus tard cette année, l'aidera à convaincre ses abonnés de ne pas la quitter pour aller chez ses concurrents, particulièrement aux États-Unis.

Cependant, certains observateurs jugent que les efforts de l'entreprise de Waterloo ne sont pas assez prometteurs et qu'ils surviennent trop tard, et ils s'attendent à ce que la société soit éventuellement vendue.