La Bourse de Toronto a clôturé la séance de lundi en baisse, les craintes liées à la crise financière en Europe ayant pesé sur la plupart de ses secteurs clés.

L'indice composé S&P/TSX a échappé 105,15 points à 11 330,39 points, au terme d'une séance où le volume a été plus faible. La Bourse de croissance TSXV a retraité de 30,39 points à 1175,64 points.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,44 cent US à 97,16 cents US.

En Europe, Chypre est devenu le cinquième pays de la zone euro à demander une aide financière, à la suite d'une demande officielle de l'Espagne.

Sur le TSX, le déclin a été réparti à quasiment tous les secteurs. La plus importante perte a été celle du secteur des technologies d'information, soit 3,3 pour cent.

L'action de Research In Motion [[|ticker sym='T.RIM'|]] a reculé de 7,5 pour cent après que certains médias eurent rapporté que le fabricant des téléphones intelligents BlackBerry envisageait de se scinder en deux sociétés distinctes. La compagnie a cependant rejeté cette possibilité et indiqué qu'elle tentait toujours de se redresser. Le titre de RIM a effacé 76 cents pour terminer à 9,36 $ - son plus bas niveau depuis novembre 2003.

Le secteur de l'énergie a retraité de 2,1 pour cent, le cours du pétrole brut ayant abandonné 55 cents US à 79,21 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, poursuivant sa dégringolade amorcée à la fin février, alors qu'il valait encore 110 $ US.

Les prix de l'énergie cèdent du terrain depuis que les courtiers s'attendent à ce que le ralentissement de l'économie chinoise et la crise des dettes en Europe nuisent à la croissance économique mondiale et entraînent un recul de la demande pour l'énergie.

Le secteur des titres aurifères a avancé de 1,6 pour cent, stimulé par la hausse du cours du lingot d'or, qui a pris 21,50 $ US à 1588,40 $ US l'once, tandis que le cours du cuivre a grimpé d'un cent US à 3,32 $ US la livre.

Les dirigeants de la France, de l'Allemagne, de l'Italie et de l'Espagne ont accepté de recommander une aide à la croissance de jusqu'à 130 milliards d'euros lors d'un sommet visant à donner un électrochoc à l'économie et à sauver l'union monétaire.

Mais les investisseurs, déjà inquiétés par le ralentissement économique aux États-Unis et en Chine, s'attendent à être déçus par l'issue de la rencontre à Bruxelles qui doit débuter jeudi.

«On a besoin de leadership et il n'y en a pas pour l'instant», a observé Irwin Michael, gestionnaire de portefeuille chez ABC Funds.

«C'est plus difficile parce qu'il y a 17 pays dans l'euro, contre un seul pays lorsque les Américains ont dû prendre les mêmes décisions difficiles en septembre 2008.»

L'Espagne a formellement demandé lundi une aide pour son système bancaire en difficulté, mais sa demande laisse plusieurs questions en suspens, notamment en ce qui a trait au montant d'argent demandé. L'incertitude a déplu aux marchés et a fait grimper les coûts de l'emprunt pour le gouvernement espagnol. La Bourse espagnole a plongé de 3,7 pour cent.

Chypre a aussi demandé une aide financière, refusant cependant de dévoiler publiquement quels étaient ses besoins exactement. Un porte-parole a indiqué que des négociations auraient lieu dans les jours qui viennent. Chypre connaît notamment des difficultés avec ses banques, qui ont encaissé de lourdes pertes en raison de la dette grecque.

L'incertitude quant aux niveaux d'endettement de l'Europe a aussi pesé sur le secteur de la finance du parquet torontois, qui a retraité de 1,4 pour cent. L'action de la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]] a notamment échappé 1,01 $ à 50,95 $.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a chuté de 138,12 points à 12 502,66 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a perdu 56,26 points à 2836,16 points et que l'indice élargi S&P 500 a glissé de 21,30 points à 1313,72 points.