Wall Street a fini en hausse jeudi, dans un marché nerveux à l'approche d'élections cruciales pour l'avenir de l'euro dimanche en Grèce, alors que les rumeurs d'intervention des banques centrales se multipliaient: le Dow Jones a pris 1,24%, le Nasdaq 0,63%.

Selon des chiffres provisoires à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a gagné 155,53 points à 12 651,91 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 17,72 points à 2836,33 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est apprécié de 1,08% (+14,22 points) à 1329,10 points.

À Toronto, le TSX a reculé de 31,45 points ou 0,27% à 11 466,42 points.

Dans le vert dès l'ouverture, l'indice vedette de Wall Street a gagné subitement en vigueur vers 15h, peu après la circulation de rumeurs faisant état d'une action coordonnée des banques centrales à l'issue d'un scrutin risqué pour la zone euro dimanche en Grèce.

Les investisseurs «se préparent aux nouvelles qui vont venir d'Europe ce week-end, avec des rumeurs qui enflent de toutes parts sur des actions coordonnées de la Fed (Réserve fédérale américaine) et des banques centrales, or, reconnaissons-le, on ne peut pas faire plus plaisir au marché!» a noté Mace Blicksilver, stratège du cabinet de gestions d'actifs Marblehead Asset Management.

En effet, des mesures de stimulation de l'économie par les banques centrales se traduisent notamment par des émissions de liquidités sur les marchés financiers, et par un regain d'intérêt pour les actifs plus risqués, comme les actions cotées en Bourse.

Aux États-Unis, la publication d'indicateurs mitigés a conforté ces attentes. En effet, si les prix à la consommation ont baissé aux États-Unis en mai pour la première fois en deux ans, aidés par une chute des coûts de l'énergie, ce qui était favorablement accueilli par le marché, la hausse surprise début juin des nouvelles inscriptions au chômage confirmait que la conjoncture sur le marché de l'emploi cesse de s'améliorer dans le pays.

Au total, le marché, bien que très volatil, a été «globalement solide aujourd'hui», à l'image de «la Bourse espagnole (qui) ne s'est pas effondrée», a constaté Michael James, de Wedbush Securities.

La note d'endettement de long terme de l'Espagne a pourtant été abaissée de trois crans mercredi soir par l'agence d'évaluation financière Moody's, juste au-dessus de la catégorie «spéculative». Madrid a terminé en hausse de 1,22% après une séance très volatile.

Le marché obligataire a terminé proche de l'équilibre. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 1,611% contre 1,599% mercredi, et celui à 30 ans à 2,708% contre 2,711%.