La Bourse de Toronto a clôturé en baisse lundi, au terme d'une séance volatile marquée par l'inquiétude au sujet d'une éventuelle récession mondiale et des répercussions qu'elle pourrait avoir sur le marché canadien des matières premières.

L'indice composé S&P/TSX a retraité de 25,43 points à 11 335,77 points, ce qui reste néanmoins assez éloigné des pertes de plus de 100 points qu'il affichait plus tôt dans la journée.

La Bourse de croissance TSXV a échappé 13,04 points à 1278,55 points.

Le dollar canadien a quant à lui perdu 0,03 cent US à 96,18 cents US, se rapprochant de son plus faible niveau pour les cinq derniers mois et demi. Le huard a rendu plus de 5 cents US en un peu plus d'un mois, les investisseurs, nerveux, lui ayant préféré des actifs considérés moins risqués, comme les bons du Trésor américain.

En outre, peu d'analystes s'attendent à ce que la Banque du Canada ne hausse de sitôt son taux d'intérêt directeur.

Sur le TSX, le secteur des technologies de l'information a été le plus grand perdant, avec un déclin de 1,6 pour cent. L'action de Research In Motion (TSX:RIM) a cédé un autre six pour cent, soit 65 cents, pour clôturer à 10,03 $.

Les titres du secteur de l'énergie ont cédé 0,12 pour cent dans l'ensemble, le cours du pétrole brut s'étant déprécié de 75 cents US à 83,98 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Le cours du lingot d'or a reculé de 8,20 $ US à 1613,90 $ US l'once.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a reculé de 17,11 points à 12 101,46 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a grimpé de 12,53 points à 2760,01 points et que l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,14 point à 1278,18 points.

Un rapport du département américain du Commerce a fourni aux observateurs de nouvelles raisons de s'inquiéter de l'économie au sud de la frontière. Les entreprises ont placé un moins grand nombre de commandes auprès des fabricants américains en avril pour un deuxième mois de suite, soit 0,6 pour cent de moins qu'en mars.

«Depuis le début de l'année, la plupart du temps, les craintes provenaient de l'Europe et du potentiel qu'a la crise des dettes de devenir une catastrophe financière partout dans le monde», a observé Craig Fehr, stratège des marchés canadiens chez Edward Jones, à St. Louis.

«L'attention se déplace rapidement sur les perspectives de ralentissement de l'économie mondiale. Cela a un impact direct sur les cours des matières premières et des ressources naturelles, ce qui fait son chemin jusqu'au marché canadien, dans une certaine mesure.»

Autres matières premières dont le prix est suivi de près, le cuivre a vu son prix reculer lundi de 2 cent US à 3,33 $ US la livre à New York.