Wall Street a fini en baisse mercredi, paralysée par les inconnues toujours plus grandes entourant la situation bancaire de l'Espagne, les marchés étant par ailleurs déçus par un indicateur immobilier aux États-Unis: le Dow Jones a cédé 1,28% et le Nasdaq 1,17%.

Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a perdu 160,83 points à 12 419,86 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 33,63 points à 2837,36 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé de 1,43% (19,10 points) à 1313,32 points.

À Toronto, le TSX a reculé de 176,08 points ou 1,52% à 11 433,22 points.

«L'inquiétude à propos de l'impact négatif qu'auront les finances espagnoles sur l'économie européenne, et dans une moindre mesure américaine, est vraiment en train de croître», a résumé Michael James, de Wedbush Securities.

Alors que l'avenir de la Grèce est toujours incertain, suspendu au scrutin du 17 juin, les inquiétudes des investisseurs se sont concentrées sur l'Espagne, qui pourrait être à son tour contrainte - après la Grèce, l'Irlande et le Portugal - de faire appel à une aide financière extérieure, alors que le pays est considéré par beaucoup comme trop gros pour être sauvé.

L'inquiétude des investisseurs a été renforcée quand ils ont appris que la troisième banque du pays en terme d'actifs, Bankia avait besoin d'une aide de 23,5 milliards d'euros, dont 19 milliards restent encore à trouver.

L'étendue des besoins de ce pays, considéré comme l'un des poids lourds de l'UE, est inconnue et «il est difficile pour tout le monde de mesurer cela réellement», a noté M. James.

«C'est pour cette raison que le marché est incapable de garder un mouvement à la hausse depuis un mois», a-t-il expliqué.

En outre, la seule statistique publiée mercredi aux États-Unis -les promesses de ventes de logements- a été décevante. Elles ont connu un net recul en avril, après avoir touché un point haut en mars, chutant de 5,5% par rapport au mois précédent, en données corrigées des variations saisonnières, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 0,6%.

«Cela suggère un renversement (de tendance) dans l'immobilier», a remarqué Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. «Peut-être n'est-ce juste qu'une interruption (du mouvement de reprise), une pause seulement sur un mois».

Le marché obligataire a évolué en nette hausse, illustrant les craintes des investisseurs. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a chuté à 1,625% contre 1,731% mardi, et celui à 30 ans à 2,718% contre 2,842%.