Wall Street oscillait autour de l'équilibre jeudi en mi-séance, tiraillée entre les incertitudes européennes et des statistiques conformes aux attentes aux États-Unis.

Vers midi, le Dow Jones Industrial Average lâchait 0,01% ou 1,55 point à 12 494,60 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, cédait 0,34% ou 9,79 points à 2840,33 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 baissait de 0,04% ou 0,57 point à 1318,29 points.

À Toronto, le S&P TSX reculait de 0,10% ou 11,65 points à 11 553,15 points.

Soutenu à l'ouverture par le rebond du géant de l'informatique Hewlett-Packard (+3,42 à 21,80 dollars) qui a annoncé la suppression de 27 000 emplois pour conforter son redressement, le marché américain a brièvement changé de direction avant de se ressaisir, tiré notamment par des statistiques économiques américaines moins mauvaises que prévu. Il a ensuite oscillé autour de l'équilibre.

«Les données économiques qui ont été publiées aujourd'hui sont assez encourageantes. Et, au vu des déceptions sur ce plan-là ces dernières semaines, des chiffres conformes aux attentes sont perçus comme positifs», a expliqué Michael James, de Wedbush Morgan Securities.

Les nouvelles inscriptions au chômage ont baissé aux États-Unis du 13 au 19 mai, de 0,5% par rapport à la semaine précédente, selon des chiffres publiés jeudi à Washington par le département du Travail, même si le recul est légèrement inférieur à ce qui était attendu par les analystes.

En outre, les commandes de biens durables ont rebondi aux États-Unis en avril, mais à un rythme légèrement inférieur à celui qui était attendu par les analystes.

«Pour le moment, les marchés américains sont assez perméables aux nouvelles extérieures, car elles sont connues, mais la grande question est de savoir quand cet impact négatif va peser davantage», a noté Gregori Volokhine, stratège du département actions de Meeschaert New York.

L'Europe continuait de fait à inquiéter. D'une part, «le sommet informel des chefs d'État et de gouvernement européens (tenu mercredi soir à Bruxelles) n'a eu aucun résultat», sinon de faire apparaître au grand jour les divergences entre le président François Hollande et la chancelière Angela Merkel, a souligné Dick Green, du site d'analyse financière Briefing.com.

En outre, du point de vue économique, l'activité du secteur privé s'est fortement contractée en mai dans la zone euro, l'indice PMI tombant à 45,9 contre 46,7 en avril, selon une première estimation officielle publiée jeudi, qui augure d'une forte baisse du PIB au deuxième trimestre.

Malgré la bonne performance du géant technologique HP, le secteur technologique peinait à se hisser en territoire positif: son concurrent IBM cédait 0,60% à 194,94 dollars, Apple cédait 0,79% à 566,30 dollars, Amazon reculait de 1,45% 214,12 dollars, le portail internet Yahoo! perdait 0,20% à 15,35 dollars et le pionnier américain de la diffusion de films en flux via internet, Netflix, perdait 1,74% à 70,66 dollars.

Facebook se maintenait en très légère hausse de 0,02% à 32,01 dollars. Selon le Wall Street Journal, le directeur financier du réseau social a fait cavalier seul lorsqu'il a décidé d'émettre 25% d'actions en plus pour l'entrée en Bourse du groupe vendredi, une initiative qui pourrait expliquer le fiasco de l'opération.

Lanterne rouge du marché, le joaillier américain Tiffany plongeait de 8,09% à 56,83 dollars, sanctionné par le marché après la publication de résultats décevants.

Dans un contexte d'incertitude persistante en Europe, les valeurs financières faisaient grise mine: Bank of America reculait de 1,81% à 7,04 dollars, Citigroup perdait 2,32% 26,52 dollars, Morgan Stanley lâchait 0,60$ à 13,29 dollars, JPMorgan Chase abandonnait 0,79% à 33,99 dollars, Goldman Sachs reculait de 1,89% à 96,19 dollars.

Le marché obligataire évoluait en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 1,771% contre 1,721% mercredi, et celui à 30 ans à 2,861% contre 2,794%.