Les titres bancaires ont été matraqués vendredi matin en Bourse après que la plus importante banque aux États-Unis ait révélé la veille avoir perdu 2 milliards par l'entremise d'un portefeuille qui devait la protéger contre les risques que l'entreprise prend avec son propre argent.

Peu de temps après l'ouverture des marchés vendredi, le titre de JPMorgan [[|ticker sym='JPM'|]] fondait de 9%, contre 4% pour celui de Citigroup [[|ticker sym='C'|]] et Morgan Stanley [[|ticker sym='MS'|]] et 3% respectivement pour Goldman Sachs [[|ticker sym='GS'|]] et Bank of America [[|ticker sym='BAC'|]].

En Europe, la capitalisation boursière de la banque Barclay's cédait 2,5% en milieu de journée, comparativement à 1,6% pour la Royal Bank of Scotland, 1,5% pour la Lloyds et 1,3% pour la banque HSBC.

Le Wall Street Journal rapporte que JPMorgan discute de cette affaire avec l'organisme britannique de surveillance des marchés, la Financial Services Authority, puisque la perte a été encaissée par ses activités à Londres, mais ni la banque, ni l'agence n'ont voulu commenter.

La Securities and Exchange Commission des États-Unis s'intéresse elle aussi à cette perte étonnante.

Cette perte est une source d'embarras pour une banque qui est sortie de la crise financière de 2008 en bien meilleure santé que les autres établissements du secteur.

JPMorgan Chase s'était tenue à l'écart des investissements risqués qui ont causé du tort à la plupart des autres institutions bancaires.

En partie à cause de ce gouffre de 2 milliards $, JPMorgan a dit s'attendre à inscrire ce trimestre une perte de 800 millions $ aux résultats financiers d'un segment d'affaires qui devait lui valoir des profits de 200 millions, selon ses prévisions initiales.

La perte annoncée jeudi devrait affecter à la baisse les profits d'ensemble de JPMorgan au deuxième trimestre, qui doit prendre fin le 30 juin.

En présence de journalistes, le pdg de JPMorgan, Jamie Dimon, s'est excusé pour la lourde perte, subie, a-t-il précisé, lors du premier trimestre, clos le 31 mars.