La Bourse de New York a fini en baisse mercredi, toujours suspendue aux négociations pour la formation d'un gouvernement en Grèce, épicentre de la crise européenne de la dette: le Dow Jones a perdu 0,75% et le Nasdaq 0,39%.

Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a reculé de 97,03 points à 12 835,06 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 11,56 points à 2934,71 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a abandonné 0,67% (-9,14 points) à 1354,58 points.

À Toronto, le TSX a fini lui aussi en baisse, reculant de 29,79 points ou 0,25% à 11 675,01 points.

Wall Street avait ouvert en net repli, inquiète de l'évolution de la situation politique en Grèce, qui semble se diriger vers de nouvelles législatives après la victoire des opposants aux mesures d'austérité lors du scrutin de dimanche.

«Les gens essaient de ne pas perdre de l'argent plutôt que d'en gagner, c'est comme ça depuis lundi», a noté Michael James, de Wedbush Securities.

Cette tendance va se maintenir «jusqu'à ce que le marché puisse souffler quand il saura ce qui va se passer, ou ne pas se passer, en Grèce», objet de toutes les prédictions, a ajouté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

Toujours en quête d'un gouvernement, et face à la colère exprimée par le vote de dimanche, les responsables grecs des deux principales formations se sont dit prêts à renégocier les engagements pris auprès des bailleurs de fonds du pays à mettre en oeuvre une politique de rigueur, un revirement qui repose la question du maintien de la Grèce dans l'euro.

«Honnêtement, il serait dans l'intérêt de tous que (les Grecs) sortent de l'euro tout de suite», a estimé Dick Green, de Briefing.com, soulignant l'incertitude que ferait peser la tenue de nouvelles élections.

Plus nuancé, Michael James s'interrogeait: «Quel serait le résultat de la sortie de la Grèce de la zone euro? On ne sait pas.»

Autre sujet d'inquiétude: l'Espagne, où le taux d'emprunt à 10 ans repassait au-dessus des 6% sur le marché de la dette européenne, pour la première fois depuis la mi-avril. En fin de matinée, il grimpait à 6,022%, contre 5,817% mardi à la clôture.

«C'est une semaine avec très peu d'actualité économique aux États-Unis et c'est pour cette raison que toute l'attention se porte sur les bouleversements politiques en Grèce et leurs répercussions en Europe», a résumé M. Cardillo.

Le marché obligataire a fini sans direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,835% contre 1,837% mardi soir, tandis que celui à 30 ans a augmenté à 3,039% contre 3,023%.