La Bourse de Toronto a culbuté vendredi après que les données d'avril sur la création d'emplois au sud de la frontière eurent soulevé de nouvelles craintes quant à la capacité des États-Unis à soutenir leur propre reprise économique.

L'indice composé S&P/TSX a retraité de 143,66 points pour clôturer à 11 871,33 points, ce qui le force à afficher une perte de 366 points, soit près de trois pour cent, sur l'ensemble de la semaine, la pire à ce chapitre depuis le début de l'année.

L'indice de référence du parquet torontois affiche maintenant un recul de 0,7 pour cent depuis le début de 2012.

Le département du Travail des États-Unis a fait état vendredi de la création de 115 000 emplois en avril, ce qui est largement inférieur aux 160 000 nouveaux emplois qu'attendaient les économistes.

«Cette hausse très modeste aux États-Unis en avril attisera les craintes de voir la reprise s'effacer rapidement, comme elle l'a fait à la même période de l'an dernier», a estimé Paul Ashworth, économiste en chef chez Capital Economics.

À Toronto, la Bourse de croissance TSXV a perdu 11,43 points pour terminer à 1405,1 points, tandis que le dollar canadien s'est déprécié de 0,67 cent US à 100,45 cents US.

Aux États-Unis, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a chuté de 168,32 points à 13 038,27 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a perdu 67,96 points à 2956,34 points et que l'indice élargi S&P 500 a cédé 22,47 points à 1369,1 points.

Les titres du secteur de l'énergie de Toronto ont reculé de 2,7 pour cent dans l'ensemble, de nouvelles inquiétudes sur la demande ayant fait retraiter le cours du pétrole brut de 4,05 $ US à 98,49 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. C'est la première fois depuis février que le baril de pétrole termine une séance sous la barre des 100 $ US.

Des données gouvernementales ont montré que la consommation d'essence aux États-Unis avait diminué de 5,3 pour cent au premier trimestre et que les réserves avaient grimpé ces six dernières semaines.

L'économie européenne connaît aussi un ralentissement et les gouvernements de la zone euro tentent toujours de régler la crise des dettes qui y sévit.

À Toronto, l'action de Suncor Énergie a rendu 1,13 $ à 30,19 $, tandis que celle de Cenovus Energy a effacé 1,77 $ à 32,18 $.

Le secteur des mines et métaux a perdu tout juste un peu plus de trois pour cent, le cours du cuivre ayant retraité de 2 cents US à 3,72 $ US la livre à New York, après avoir déjà cédé 11 cents US ces deux derniers jours. Le titre de Teck Resources a laissé filer 55 cents à 34,79 $, tandis que celui de Mercator Minerals a échappé 18 cents, ou 15 pour cent, à 1,02 $.

Le secteur de la finance a aussi été une importante source de faiblesse, avec un recul de 1,47 pour cent. L'action de la Financière Manuvie a perdu 33 cents à 12,65 $, tandis que celle de la Banque Royale a rendu 87 cents à 54,96 $.

Le secteur aurifère a pour sa part crû de 1,2 pour cent, le cours du lingot d'or ayant avancé de 10,40 $ US à 1645,20 $ US l'once à New York. L'action de Goldcorp a grimpé de 48 cents à 36,43 $ et celle de Barrick Gold a avancé de 17 cents à 37,69 $.