Le groupe boursier transatlantique NYSE Euronext a vécu un premier trimestre difficile, enregistrant une baisse de 44% de son bénéfice net, imputée à un environnement économique «difficile», alors qu'il devait digérer l'échec de sa fusion avec l'allemande Deutsche Börse.

Sur les trois premiers mois de l'année, le bénéfice net est ressorti à 87 millions de dollars, contre 155 millions de dollars sur la même période de l'exercice précédent, selon un communiqué publié lundi par le groupe,

Le bénéfice courant par action, qui exclut notamment l'impact financier de l'échec de la fusion avec Deutsche Börse, est ressorti à 0,47$, en baisse de 31%. Les analystes tablaient en moyenne sur 0,48$ par action.

«Les résultats du premier trimestre sont le reflet d'un contexte opérationnel difficile qui s'est poursuivi en 2012 et continuera de s'accompagner de vents contraires à court terme», a indiqué le directeur général Duncan Niederauer, cité dans le texte.

Sur 2013 et 2014, l'opérateur des Bourse de New York, Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne «va se concentrer sur la création de valeur en renforçant la capacité bénéficiaire structurelle de la société» et va chercher à «saisir des opportunités de croissance sur les nouveaux marchés».

Il cherchera également à «gagner des parts de productivité par une gestion rigoureuse des coûts et optimiser l'infrastructure de services partagés».

La direction du groupe se montre toutefois réaliste, laissant entendre que ces efforts ne permettront pas de miracle tant que les tendances macroéconomiques ne seront pas meilleures.

Le manque de confiance dont souffre les marchés boursiers et l'environnement économique difficile se sont traduits par une baisse du chiffre d'affaires consolidé. Il s'est établi à 601 millions de dollars, en baisse de 11% par rapport au premier trimestre de l'an passé, et a été affecté négativement pour 9 millions par les fluctuations de taux de changes.

La baisse de 78 millions de dollars de l'activité en glissement annuel est principalement due au recul des volumes quotidiens, toutes places de marché confondues, indique NYSE Euronext.

Par segments d'activité, c'est le chiffre d'affaires réalisé dans l'activité «dérivés» qui a le plus souffert au cours du premier trimestre, reculant de 25% par rapport au premier trimestre 2011.

Pour redresser ce secteur d'activité, NYSE Euronext a annoncé fin mars son souhait de regrouper toutes ses activités de compensation pour les produits dérivés à Londres, une mesure qui permettra de faire des économies de coûts.

Le résultat d'exploitation, hors frais de fusion et coûts de désengagement, s'est élevé à 196 millions de dollars, en recul de 26%.

NYSE Euronext a chiffré à 16 millions de dollars le coût des frais de fusion avec Deutsche Börse, désormais abandonnée, à la suite du veto, intervenu en février, de la Commission européenne. Le rapprochement devait donner naissance au premier opérateur boursier au monde.