Wall Street s'est fortement repliée mercredi dans le sillage des bourses européennes, les investisseurs s'inquiétant pour la zone euro: le Dow Jones a cédé 0,95 % et le Nasdaq 1,46 %.

Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a cédé 124,80 points à 13.074,75 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 45,48 points à 3.068,09 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est replié de 1,02 % (-14,42 points) à 1,398.96 points.

En baisse dès l'ouverture, les trois indices de la place new-yorkaise ont creusé leurs pertes en mi-séance, dans un climat nettement baissier qui contrastait avec la forte performance de la Bourse de New York depuis le début de l'année, avant de regagner un peu de terrain avant la clôture.

Tout comme les places européennes plus tôt, plombées par l'échec d'une émission obligataire espagnole, «la Bourse a fléchi sous la pression exercée par des inquiétudes persistantes en zone euro et par des craintes de récession» dans la région, ont commenté les analystes de Charles Schwab.

L'Espagne, qui a levé mercredi pour 2,589 milliards d'euros en obligations à 3, 4 et 8 ans, a été forcée de concéder des taux en nette hausse lors de la première émission suivant la présentation d'un budget 2012 marqué par un effort de rigueur sans précédent pour réduire son déficit public.

En outre, «les courtiers ont été effrayés par les minutes de la banque centrale américaine (Fed)» diffusées la veille, a estimé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

Les minutes de la dernière réunion de la Fed le 13 mars ont été en effet interprétées par les courtiers comme plus positives que prévu pour l'économie américaine, ce qui semblait écarter une troisième vague d'assouplissement monétaire aux États-Unis à court terme, et donc de nouvelles mesures pour relancer l'activité économique.

«C'était une bonne excuse pour reprendre possession de liquidités avant le long week-end pascal, les chiffres de l'emploi et du chômage aux États-Unis vendredi et le début de la saison des résultats la semaine prochaine», a résumé l'analyste.

Le marché sera fermé pour le Vendredi Saint.

Des chiffres moins négatifs que prévu pour les embauches dans le secteur privé, qui ont ralenti aux États-Unis en mars selon le cabinet ADP, ont été ignorés par le marché.

En revanche, la tendance baissière a été accentuée par l'annonce d'un ralentissement plus fort qu'attendu de la hausse de l'activité dans les services aux États-Unis en mars, selon l'indice des directeurs d'achat publié mercredi par l'association professionnelle ISM, qui s'est établi à 56,0 %.

Du côté des valeurs, l'action du conglomérat industriel General Electric a reculé de 1,10 % à 19,74 dollars, au lendemain de l'abaissement d'un cran de la note de la dette du groupe par l'agence de notation Moody's.

Le portail internet américain Yahoo! a terminé dans le vert, en hausse de 0,59 % à 15,27 dollars. En perte de vitesse, le groupe a annoncé mercredi un plan de restructuration qui va entraîner la suppression de 2.000 emplois dans le monde, soit 14 % de ses effectifs.

Apple s'est replié de 0,80 % à 624,31 dollars après avoir atteint un nouveau plus haut la veille. Le constructeur informatique IBM a abandonné 1,65 % à 206,05 dollars après un abaissement de recommandation.

La baisse des cours des matières premières a pesé sur les valeurs du secteur: ExxonMobil a cédé 0,99 % à 84,98 dollars, Chevron 1,44 % à 105,60 dollars, le producteur d'or Newmont 3,60 % à 48,53 dollars, et Alcoa (aluminium) 2,49 % à 9,81 dollars.

La chaîne de cafés américaine Starbucks, a terminé en territoire positif (0,09 % à 56,96 dollars), grâce à une hausse de recommandation.

Les valeurs financières ont pâti des incertitudes en zone euro, comme JPMorgan Chase (-2,22 % à 44,41 dollars), Morgan Stanley (-3,51 % à 18,69 dollars), Citigroup (-3,66 % à 35,04 dollars), Wells Fargo (-1,74 % à 33,88 dollars), Goldman Sachs (-2,24 % à 119,96 dollars) et Bank of America (-3,06 % à 9,20 dollars).

Le géant américain de l'agrochimie Monsanto a baissé de 1,49 % à 80,58 dollars malgré des résultats meilleurs que prévu, pénalisé pas des prises de bénéfice.

Le marché obligataire a terminé en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,243 % contre 2,284 % mardi soir et celui à 30 ans à 3,380 % contre 3,410 %.

Le TSX plonge, déçu de la Fed et d'une enchère obligataire en Espagne

La Bourse de Toronto a culbuté mercredi pour une deuxième séance de suite, la faiblesse d'une enchère obligataire en Espagne ayant ravivé les craintes vis-à-vis de la crise des dettes en Europe.

Les marchés d'actions ont dû composer avec une certaine pression au lendemain des déclarations de la Réserve fédérale des États-Unis laissant entendre que de nouvelles mesures de relance économique ne sont pas imminentes.

L'indice composé S&P/TSX a chuté de 144,95 points pour clôturer à 12 178,66 points, après avoir retraité la veille de 184 points, tiré vers le bas par les titres liés aux ressources naturelles et par les déclins des prix du pétrole, du cuivre et de l'or. La Bourse de croissance TSXV a abandonné 46,49 points à 1499,14 points.

Le dollar canadien s'est quant à lui déprécié de 0,61 cent US à 100,36 cents US.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a lâché 124,8 points à 13 074,75 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a perdu 45,48 points à 3068,09 points et que l'indice élargi S&P 500 a échappé 14,42 points à 1398,96 points.

Le cours du pétrole brut a retraité de 2,54 $ US à 101,47 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, ce qui a contribué au recul de 2,75 pour cent du secteur torontois de l'énergie.

Avec La Presse Canadienne