La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, jeudi, alors que les titres des matières premières ont chuté au coeur d'informations sur un ralentissement de croissance dans la zone euro et en Chine. Cela a attisé les craintes d'une plongée de la demande pour les ressources canadiennes.

L'indice composé S&P/TSX a glissé de 74,7 points, à 12 361,8, avec les secteurs énergétique, minier et des produits de base ayant affiché les plus importants reculs.

Le dollar canadien a cédé 0,75 cent, à 100,03 cents US, après avoir chuté plus tôt en deçà de la parité, les investisseurs se tournant vers la fiabilité relative du billet vert.

L'or a retraité de 7,80$, à 1642,50$ US l'once, tandis que le prix du cuivre a baissé de huit cents, à 3,77$ US la livre. Le pétrole pour livraison en mai était en recul de 1,92$, à 105,35$ US sur le Nymex.

La Bourse de New York a terminé en baisse jeudi, pénalisée par de mauvais indicateurs chinois et européens qui font craindre un ralentissement de la croissance mondiale: le Dow Jones a cédé 0,60% et le Nasdaq 0,39%.

Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a perdu 78,48 points à 13 046,14 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 12,00 points à 3063,32 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé de 0,72% (-10,11 points) à 1392,78 points.

Wall Street a évolué toute la séance à ces niveaux.

«Le ralentissement chinois a pesé», a résumé Mace Blicksilver, du cabinet de gestion d'actifs Marblehead, notant qu'après la «spectaculaire hausse» des dernières semaines, le marché avait besoin d'une «correction».

«Cela veut sans doute dire que l'argent facile a été gagné, qu'on ne peut pas aller plus loin», a-t-il ajouté, notant «un peu de prises de bénéfices et de prudence» sur le marché.

L'activité manufacturière en Chine s'est contractée plus fortement qu'attendu en mars, chutant à un plus bas niveau en quatre mois, selon un indice provisoire publié jeudi par la Banque HSBC qui confirme un ralentissement de la croissance de la deuxième économie mondiale.

L'indice PMI des directeurs d'achat de HSBC s'établit provisoirement à 48,1, contre 49,6 au mois de février et 48,8 en janvier. Un indice supérieur à 50 indique une expansion, et un chiffre inférieur à ce seuil, une contraction.

«La décélération économique chinoise, en partie orchestrée par (Pékin), ralentit la croissance internationale et, dans une certaine mesure, va réduire la croissance des bénéfices des grands groupes américains et des multinationales européennes», a fait valoir Frederick Dickson, de DA Davidson.

De même, l'activité du secteur privé s'est contractée plus fortement que prévu en mars dans la zone euro, faisant craindre au marché un retour en récession pour les pays de l'Union monétaire au premier trimestre.

L'indice PMI de mars «renforce les craintes de voir cette région en récession», ont expliqué les analystes de Charles Schwab.

Le marché obligataire a fini en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,275% contre 2,294% mercredi soir et celui à 30 ans, à 3,362% contre 3,379%.