La Bourse de Toronto a clôturé la séance de mardi en baisse, tirée vers le bas par la chute des cours des matières premières tandis que de nouvelles données économiques en provenance de Chine semblaient annoncer un recul de la demande pour les ressources naturelles.

L'indice composé S&P/TSX a abandonné 49 points pour terminer la journée avec 12 430,7 points. Il perdait jusqu'à 133 points plus tôt dans la journée.

Les secteurs de l'énergie et des mines ont affiché les pertes les plus importantes, chacun ayant cédé plus de 1%.

Le dollar canadien s'est quant à lui déprécié de 0,44 cent US à 100,83 cents US, les courtiers lui préférant le billet vert américain compte tenu des craintes liées à un éventuel ralentissement de la croissance chinoise.

Le cours du lingot d'or a culbuté de 20,30$ US à 1647$ US l'once à la Bourse des matières premières de New York, tandis que le prix du cuivre a laissé 8 cents US à 3,83$ US la livre. Le cours du pétrole brut a pour sa part perdu 2,38$ US à 105,61$ US le baril.

La Bourse de New York a fini en baisse mardi, soucieuse pour la vigueur de la croissance chinoise: le Dow Jones a lâché 0,52% et le Nasdaq 0,14%.

Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a cédé 68,94 points à 13 170,19 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 4,17 points à 3074,15 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé de 0,30% (-4,23 points) à 1405,52 points.

Dans le rouge dès l'ouverture, les principaux indices de la place new-yorkaise ont continué leur progression en territoire négatif tout au long de la séance.

Outre la publication d'indicateurs mitigés sur le marché de l'immobilier américain, l'optimisme du marché qui avait prévalu depuis près de 9 séances s'est effrité face à des signes de ralentissement de la croissance chinoise.

En premier lieu, la Chine, premier consommateur d'énergie et deuxième consommateur d'or noir au monde, a annoncé qu'elle allait procéder à la plus forte augmentation du prix de l'essence et du gazole en presque trois ans en raison des niveaux très élevés des cours du pétrole brut.

Par ailleurs, la nouvelle selon laquelle géant minier anglo-australien «BHP Biliton a remarqué une baisse de la demande en acier par la Chine (...) a accentué les inquiétudes au sujet de la croissance», ont remarqué les experts de Charles Schwab. D'autant plus que l'association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM) a fait savoir qu'elle ne s'attendait pas à une croissance du marché automobile chinois de plus de 5% cette année.

«La Chine étant perçue comme le moteur de l'optimisme des marchés émergents et d'une grande partie de la demande économique mondiale(...) si la croissance apparaît plus faible que prévu, c'est-à-dire en deçà du bas de l'échelle des prévisions, à un peu plus que 7%, alors, les investisseurs vont s'inquiéter», a résumé Sam Stovall, directeur de l'investissement stratégique chez S&P.

D'autre part, le recul inattendu des mises en chantier des logements malgré un bond plus fort que prévu des permis de construire aux États-Unis en février faisait craindre une amélioration moins solide qu'attendu de l'immobilier aux États-Unis, une source d'inquiétude majeure des marchés depuis la crise du crédit immobilier en 2008.

Les mises en chantier de logements aux États-Unis ont baissé de 1,1% en février par rapport au mois de janvier tandis que le nombre de permis de construire des logements accordés a augmenté de 5,1% sur la même période.

Le titre d'Apple a fini dans le vert, en hausse de 0,81% à 605,96 dollars, consolidant ainsi sa position au-dessus de 600 dollars, atteinte la veille en clôture pour la première fois de son histoire.

Son concurrent, le groupe de distribution en ligne Amazon, a bondi de 3,67% à 192,33 dollars. Il a annoncé la veille un accord pour acheter un spécialiste de l'utilisation des robots dans la logistique, Kiva Systems.

Le groupe Walt Disney a reculé de 0,46% à 43,24 dollars. Il a reconnu que les recettes catastrophiques de «John Carter», le film américain de science-fiction sorti mondialement il y a deux semaines, mais boudé par le public, allaient entraîner un manque à gagner de quelque 200 millions de dollars.

Le constructeur américain d'engins de chantier Caterpillar a cédé 2,61% à 110,76 dollars à la suite de ventes en hausse chez ses revendeurs, mais qui ont malgré tout déçu les investisseurs.

Le géant de l'aluminium l'Alcoa a perdu 1,51% à 10,44 dollars.

Forte performance dès le début de séance, le joaillier américain Tiffany & Co a pris 6,68% à 73,27 dollars, à la suite de la publication de bons résultats trimestriels.

Les valeurs financières ont également bien résisté au recul des marchés: Bank of America s'est appréciée de 2,94% à 9,81 dollars, suivie de Citigroup (+2,45% à 38,08 dollars), de Goldman Sachs (+1,38% à 126,02 dollars), de JPMorgan Chase (+0,84% à 45,38 dollars) et de Wells Fargo (+O,20% à 34,32 dollars).

Le marché obligataire a terminé en légère baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a légèrement reculé à 2,372% contre 2,379% lundi soir et celui à 30 ans, plus nettement, à 3,457% contre 3,481%.

- avec PC