La Bourse de Toronto a terminé la séance de lundi en baisse, la faiblesse de nouvelles données économiques chinoises ayant nui aux cours des matières premières.

L'indice composé S&P/TSX a rendu 75,61 points pour clôturer à 12 428,01 points, tandis que le dollar canadien s'est déprécié de 0,18 cent US à 100,74 cents US.

Le cours du pétrole brut a chuté de 1,06$ US pour s'établir à 106,34$ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Les prix de la plupart des matières premières ont retraité lundi après que la Chine eut affiché son plus important déficit commercial mensuel en au moins une décennie pour le mois de février. La Chine a joué un rôle de premier plan pour l'économie mondiale depuis que celle-ci se remet de la crise financière de 2008.

Wall Street

La Bourse de New York a terminé à l'équilibre lundi, dans un marché très peu volatil, digérant notamment des données économiques chinoises préoccupantes, et dans l'attente d'une réunion de la Réserve fédérale américaine mardi: Dow Jones +0,29%, Nasdaq -0,16%.

Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a avancé de 37,69 points à 12 959,71 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, reculait de 4,68 points à 2983,66 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 est resté stable à +0,02% (+0,22 points) à 1371,09 points.

Wall Street a évolué autour de l'équilibre tout au long de la séance, dans l'attente d'une actualité économique plus riche, notamment mardi avec la réunion de la Réserve fédérale qui doit passer en revue la politique monétaire des Etats-Unis alors que la conjoncture économique s'améliore.

«Les nouvelles en provenance de Chine mettent quelque peu le marché sous tension, son déficit commercial gigantesque (...) provoquant de nouvelles inquiétudes au sujet de sa croissance», largement considérée comme l'un des moteurs de la croissance mondiale, a constaté Karee Venema de Schaeffer's Investment Research.

La Chine a enregistré en février son plus important déficit commercial en plus d'une décennie, à 31,48 milliards de dollars, à cause d'un bond des importations, notamment de pétrole, selon des chiffres rapportés samedi par les douanes chinoises.

Mais pour de nombreux analystes, la séance de la place new-yorkaise lundi a été surtout marquée «par une très faible volatilité, des volumes (d'échanges) très légers, sans beaucoup de conviction» de la part des courtiers, a estimé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.

«C'est typiquement un marché de digestion», après le franchissement d'étapes cruciales la semaine dernière pour la mise en place d'un plan de restructuration de la dette grecque, a remarqué Evariste Lefeuvre de Natixis.

«En l'absence de nouvelles majeures aujourd'hui, le marché attend la réunion de la Fed» mardi, a-t-il ajouté.

«Il y a quelque prises de bénéfices mais le marché est très calme, les investisseurs se réservent surtout pour le communiqué de la Fed publié au terme de la réunion de demain», a renchéri Mace Blicksilver, directeur du cabinet de gestion d'actifs Marblehead.

La Réserve fédérale se réunit mardi pour passer en revue sa politique monétaire alors que la conjoncture s'améliore aux États-Unis, mais elle ne devrait pas modifier sa politique.

En outre, le marché a regardé en direction de Bruxelles où se réunissaient lundi les ministres des Finances de l'Union monétaire dans un climat plus apaisé que d'ordinaire grâce à l'accord donné vendredi par les créanciers privés de la Grèce à la plus grosse opération de réduction de dette de l'histoire.

«Nous avons passé deux obstacles de taille la semaine dernière, avec l'opération d'échange de dette grecque et les chiffres du chômage (américain) vendredi» stables à 8,3% en février, a commenté M. Volokhine.

Le marché obligataire a terminé en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,031% contre 2,038% vendredi soir et celui à 30 ans à 3,170% contre 3,189%.

- avec AFP