La Bourse de Toronto a clôturé en légère hausse vendredi dans la foulée de la publication de données positives sur l'emploi aux États-Unis.

L'indice composé S&P/TSX a gagné 41,69 points pour terminer la séance à 12 503,62, alors que la Bourse de croissance TSX a progressé de 15,47 points à 1649,81.

L'économie américaine a créé 227 000 emplois le mois dernier, ce qui est conforme aux attentes des économistes. Le taux de chômage est toutefois demeuré stable à 8,3 pour cent.

«Les données sur l'emploi sont sans aucun doute un élément positif pour le marché», a commenté Jeff Bradacs, gestionnaire de portefeuille chez Gestion d'actifs Manuvie.

Les cours de la Bourse de Toronto sont souvent poussés à la hausse par les données américaines positives, puisque celles-ci font espérer une hausse de la demande pour les ressources et les produits canadiens.

Le dollar canadien s'est légèrement apprécié vendredi grâce aux données américaines, et ce en dépit du fait que la création d'emplois s'est montrée faible au pays en février. Il a clôturé en hausse de 0,02 cent à 100,92 cents US.

L'économie canadienne a perdu 2 800 emplois le mois dernier alors que les économistes prévoyaient qu'elle en créerait environ 15 000.

Statistique Canada a aussi indiqué vendredi que le taux de chômage est passé de 7,6 à 7,4 pour cent du fait notamment que le nombre de personnes à la recherche d'un emploi a diminué de 37 900 en Ontario.

À New York, l'indice Dow Jones a gagné 14,08 points pour terminer la séance à 12 922,02. Le S&P 500 a clôturé en hausse de 4,96 points à 1370,87 alors que l'indice composé du Nasdaq s'est apprécié de 17,92 points à 2 988,34.

Les marchés boursiers et le dollar canadien ont aussi tiré profit du succès d'Athènes à convaincre la vaste majorité de ses créanciers privés à réduire la valeur des obligations grecques qu'ils détiennent, ce qui ouvre la voie au versement d'une nouvelle aide multilatérale.

Le ministre grec des Finances a indiqué vendredi que 85,8 pour cent des détenteurs privés d'obligations du pays ont accepté l'accord et que le gouvernement avait l'intention de légiférer pour contraindre les autres à faire de même.

Cela signifie que l'accord ne se fait plus sur une base volontaire pour tous. L'International Swaps and Derivatives Association (ISDA) a par conséquent tranché vendredi qu'Athènes avait déclenché un «incident de crédit», de sorte que les détenteurs de contrats d'échange sur défaillance sur les obligations grecques pourront réclamer des prestations d'assurance.

Les marchés ont néanmoins réagi de façon modérée qu'ils s'attendaient à l'annonce de l'ISDA. De plus, l'impact financier de la décision ne dépassera pas 3,2 milliards $ US, a noté Colin Cieszynksi, analyste chez CMC Markets Canada.

Le gouvernement grec a précisé que l'accord allait réduire la dette du pays de 105 milliards d'euros. Si l'entente avait échoué, la Grèce aurait été en situation de «défaut désordonné» face à ses dettes dans deux semaines.

Le TSX a aussi bénéficié vendredi de l'annonce d'une transaction majeure et d'une autre qui reste à confirmer.

L'action de Neo Material Technologies [[|ticker sym='T.NEM'|]] a bondi de plus de 37 pour cent après que l'entreprise canadienne du secteur des terres rares ait annoncé sa vente à l'américaine Molycorp pour 1,3 milliards $.

L'action de Viterra [[|ticker sym='T.VT'|]], plus importante entreprise canadienne cotée active dans la manutention de grains, a crû de 23,7 pour cent pour clôturer à 13,58 $. La compagnie a indiqué vendredi avoir reçu des «déclarations d'intérêt» de tierces parties non précisées à propos d'une possible prise de contrôle. La transaction, si elle devait se concrétiser, pourrait se chiffrer à plus de 5 milliards $.

L'or a gagné 12,80  $ US pour terminer la journée à 1711,50 $ US l'once.

Enfin, l'indice composé S&P/TSX a terminé la semaine en baisse de 1,12 pour cent. Depuis le début de l'année, il a progressé de 4,6 pour cent.