La Bourse de New York évoluait dans le rouge mardi en mi-séance, scrutant avec anxiété le déroulement de l'opération de restructuration de la dette grecque.

Vers midi, le Dow Jones Industrial Average reculait de 173,31 points à 12 789,50 points et le Nasdaq, à dominante technologique, lâchait 43,17 points à 2907,31 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 cédait 1,48% ou 20,16 points à 1344,17 points.

À Toronto, le S&P TSX reculait de 1,74% ou 217,68 points à 12 306,27 points.

Après une ouverture en forte baisse, les trois principaux indices de Wall Street se maintenaient ainsi en territoire négatif, dans le sillage des places boursières européennes qui ont plongé à la clôture.

«La mauvaise humeur du marché est alimentée par la crainte que la participation des créditeurs privés à l'opération d'échange d'obligations soit insuffisante, ce qui fait une nouvelle fois courir le risque d'un défaut de paiement de la Grèce», a souligné Karee Veneman, de Schaeffer's Investment Research.

Les banques et fonds privés détenant des obligations souveraines de droit grec ont jusqu'à jeudi 20h00 GMT (15h00 à Montréal) pour dire si oui ou non ils consentent à un effacement de quelque 107 milliards d'euros de dette sur les plus de 350 milliards de dette actuelle. Le gouvernement grec vise entre 75 et 90% de taux d'acceptation.

Au dessous de 75%, le gouvernement a déjà annoncé que le projet serait abandonné, et la Grèce exposée au risque d'un défaut de paiement incontrôlé.

«On a à nouveau les yeux tournés vers l'étranger», a constaté Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. «Ce n'est pas une remise en cause de la reprise de l'économie américaine, mais plutôt la prise en compte de nombreux vents contraires».

Les inquiétudes grecques combinées aux angoisses d'un ralentissement de la croissance en Chine, qui est un important partenaire commercial des États-Unis, et aux tensions croissantes entre l'Iran et Israël, «tout cela favorise un mouvement de vente après une très belle performance du marché» depuis le début de l'année, a-t-il fait valoir.

Lourdement sanctionnées par les incertitudes grecques, les valeurs bancaires affichaient de très fortes baisses: Morgan Stanley plongeait de 4,73% à 17,42 dollars, suivie de Citigroup (-3,98% à 32,34 dollars), Goldman Sachs (-3,86% à 114,05 dollars), Bank of America (-2,95% à 7,74 dollars) et JPMorgan Chase (-2,57% à 39,36 dollars).

Très suivi à la veille d'un événement qui sera probablement l'occasion de présenter la troisième version de la tablette iPad, le groupe informatique Apple se maintenait en légère baisse de 0,44% à 530,81 dollars, après un repli de plus de 2% en début de séance.

Le groupe pharmaceutique américain Merck reculait de 1,35% à 37,93 dollars malgré l'annonce de prévisions de résultats inférieures aux attentes du marché pour le trimestre en cours.

AIG chutait de 3,82% à 29,23 dollars. L'assureur américain va tirer six milliards de dollars de la vente d'actions de sa filiale chinoise AIA.

Le géant de l'automobile General Motors (GM) qui s'est allié en Europe avec le groupe français PSA Peugeot Citroën, chutait lourdement de 5,12% à 24,67 dollars.

Le groupe énergétique américain Chesapeake Energy (-1,86% à 23,78 dollars) a annoncé mardi une alliance avec le fonds d'investissement KKR (-2,96% à 13,45 dollars) en vue de développer l'exploration pétrolière et gazière aux États-Unis.

Le géant de la restauration rapide McDonald's était l'une des rares valeurs dans le vert avec un léger rebond de 0,23% à 100,16 dollars. Le groupe agroalimentaire Kraft Foods lâchait 0,03% et 38,34 dollars.

Le marché obligataire évoluait en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 1,948% contre 2,005% lundi soir et celui à 30 ans à 3,074% contre 3,139%.