La Bourse de Toronto a terminé la séance de mercredi en baisse, les titres aurifères et le lingot d'or ayant cédé du terrain avec l'apparition de nouvelles données laissant entrevoir une croissance économique soutenue aux États-Unis.

L'indice composé S&P/TSX a clôturé en baisse de 96,46 points, à 12 644,01 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a chuté de 21,66 points à 1671,53 points.

Les marchés avaient bien commencé la journée, encouragés par la publication d'un rapport du département américain du Commerce révélant que l'économie américaine avait crû légèrement plus rapidement qu'on ne l'avait d'abord cru au dernier trimestre de 2011, au rythme annualisé de trois pour cent.

En outre, un indicateur de l'activité manufacturière dans le Midwest américain fortement surveillé par les analystes a surpassé les attentes. L'indice des gestionnaires en approvisionnement de Chicago s'est établi à 64 points, contre 60,2 points en janvier.

Le secteur aurifère du parquet torontois a cependant retraité de 3,5 pour cent, le cours du lingot d'or ayant dégringolé de 77,10 $ US à 1711,30 $ US l'once à la Bourse des matières premières de New York. Les investisseurs ont jugé que les données économiques réduisaient le risque d'inflation, puisqu'elles réduisent la possibilité que la Réserve fédérale des États-Unis ne se lance dans une nouvelle ronde de mesures de relance en imprimant de l'argent ou en achetant des obligations.

«Je crois que le fait qu'ils n'auront pas besoin d'intervenir avec (un nouvel assouplissement quantitatif) signifie que la croissance économique est bonne aux États-Unis, ce qui signifie qu'ils ne vont pas pelleter de l'argent dans le processus» et ainsi faire grimper l'inflation et le cours du lingot, a expliqué Chris King, gestionnaire de portefeuille chez Morgan, Meighen and Associates.

À Toronto, l'action de Goldcorp [[|ticker sym='T.G'|]] a cédé 1,80 $ à 47,97 $, tandis que celle de Goldcorp [[|ticker sym='T.ABX'|]] a perdu 1,91 $ à 47,34 $.

Le dollar canadien s'est apprécié de 0,6 cent US à 101,06 cents US, clôturant à son plus haut niveau depuis septembre dernier.

Sur Wall Street, les principaux indices se sont aussi affaiblis à la suite des déclarations du président de la Réserve fédérale des États-Unis, Ben Bernanke, devant la Commission des services financiers de la Chambre des représentants, à Washington. M. Bernanke a donné l'impression que la banque centrale était moins susceptible de prendre de nouvelles mesures pour relancer la croissance.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a cédé 53,05 points à 12 952,07 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a rendu 19,87 points à 2966,89 points et que l'indice élargi S&P 500 a perdu 6,5 points à 1365,68 points.

La faiblesse des indices survient alors que certains analystes se demandent si les marchés ne sont pas en voie de subir une correction, compte tenu de leur progression relativement soutenue depuis octobre dernier. Le TSX a pris près de six pour cent depuis le début de l'année.

Le cours du pétrole a avancé de 52 cents US à 107,07 $ US le baril à New York, tandis que le secteur torontois de l'énergie a cédé 0,68 pour cent.

Le prix du brut avait déjà échappé plus de 3 $ US au cours des deux séances précédentes, mais le baril de pétrole affiche malgré tout un gain de près de neuf pour cent pour le mois de février, principalement en raison des tensions vis-à-vis du programme nucléaire iranien.

L'action de Canadian Natural Resources [[|ticker sym='T.CNQ'|]] a chuté de 76 cents à 36,73 $.

Le secteur des métaux de base a retraité d'un pour cent, tandis que le cours du cuivre a rendu 4 cents US à 3,88 $ US la livre à New York. Sur l'ensemble du mois, le cuivre a cependant pris environ 2,5 pour cent. L'action de Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]] a perdu 1,24 $ à 39,62 $.