La Bourse de Toronto a terminé la séance de lundi en baisse, la récente progression du cours du pétrole brut soulevant certaines questions quant à la durabilité de la reprise économique mondiale.

L'indice composé S&P/TSX a cédé 25,39 points à 12 700,38 points, tandis que le dollar canadien s'est apprécié de 0,05 cent US à 100,08 cents US.

Aux États-Unis, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a glissé d'un maigre 1,44 point à 12 981,51 points. Elle retraitait plus tôt de plus de 100 points, mais s'est reprise après la publication de données montrant que les Américains avaient été plus nombreux à signer des contrats d'achats de maisons en janvier - atteignant même un sommet de près de deux ans.

L'indice composé du Nasdaq a pris 2,41 points à 2966,16 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a gagné 1,85 point à 1367,59 points.

Le cours du pétrole brut a reculé de 1,21$ US à 108,59$ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. Le brut a néanmoins pris environ 13% depuis le début du mois, essentiellement en raison des tensions au sujet du programme nucléaire iranien.

Mais les observateurs sont de plus en plus nombreux à craindre que cette hausse des coûts de l'énergie ne nuise à la reprise économique américaine, tout en aggravant la récession en Europe.

Après avoir ouvert en net repli, Wall Street a renversé la tendance pour voir le Dow Jones se hisser franchement au-dessus des 13 000 points (avec un record en séance à 13 027,52 points), avant de finalement repasser sous ce seuil symbolique dans les ultimes secondes.

Le fait que la Bourse de New York ait rapidement changé d'orientation pour revenir dans le vert montre «une fois de plus (...) que la crainte des investisseurs en ce moment, ce n'est pas que le marché baisse, c'est de ne pas participer à la hausse», a commenté Gregori Volokhine, de Meeschaert Capital Market. «Et c'est vraiment net».

«Dès qu'on a la moindre petite baisse, cette baisse ne dure pas, et je crois que psychologiquement, ça donne un signal vraiment important», a-t-il souligné.

Parmi les éléments ayant encouragé les investisseurs à l'optimisme, les chiffres des promesses de vente de logements ont repris en janvier leur tendance de hausse aux États-Unis, où elles sont à leur niveau le plus élevé depuis avril 2010.

Le marché obligataire a fini en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 1,922% contre 1,977% vendredi soir et celui à 30 ans à 3,042% contre 3,098%.

- avec AFP