La Bourse de Toronto a clôturé vendredi sans grand changement, des courtiers s'inquiétant des conséquences négatives que pourrait avoir les fortes hausses affichées récemment par le cours du pétrole brut.

L'indice composé S&P/TSX a retraité de 5,52 points, pour terminer la journée à 12 725,77 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a cédé 4,62 points à 1689,52 points.

Le dollar canadien n'a pas réussi à profiter de la hausse des cours du pétrole et des métaux et s'est déprécié de 0,21 cent US à 100,03 cents US.

Le prix du baril de pétrole a bondi de 1,94 $ US pour atteindre 109,77 $ US à la Bourse des matières premières de New York, son plus haut niveau depuis le 3 mai 2011.

Le cours du pétrole a avancé de plus de 14 pour cent ce mois-ci, essentiellement en raison des tensions vis-à-vis du programme nucléaire iranien et des craintes de voir les livraisons de brut dérangées.

Certains analystes s'attendent à ce que les sanctions économiques des États-Unis et de l'Europe, ainsi que les contremesures de l'Iran, fassent en sorte que le prix du pétrole restera élevé toute l'année.

Mais de plus en plus d'observateurs s'inquiètent aussi des conséquences possibles de la hausse soutenue du prix du pétrole et craignent que celle-ci ne nuise à la fragile reprise économique américaine et n'accentue la récession en Europe.

«Cela commence effectivement à être inquiétant», a noté Jim Muir, un directeur chez Fraser Mackenzie.

«À court terme, je ne crois pas que c'est suffisant pour faire stagner la reprise économique aux États-Unis. Mais il ne faut pas oublier que le prix est plus élevé en Europe, où l'économie est définitivement en train de s'embourber d'elle-même. Cela ne peut que favoriser ce ralentissement.»

Pendant ce temps, à New York...

Les marchés new-yorkais ont eux aussi peu bougé vendredi, malgré la publication de données plutôt positives pour le marché de l'habitation et d'autres chiffres témoignant d'une hausse de la confiance des consommateurs.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a glissé de 1,74 point à 12 982,95 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a pris 6,77 points à 2963,75 points et que l'indice élargi S&P 500 a avancé de 2,28 points à 1365,74 points.

À Toronto, le secteur de l'énergie a avancé de 0,19 pour cent. L'action de Suncor Énergie [[|ticker sym='T.SU'|]] s'est emparée de 58 cents à 36,97 $, tandis que celle de Nexen [[|ticker sym='T.NXY'|]] a pris 32 cents à 21,18 $.

Les prix des métaux ont aussi progressé, aidés par des rumeurs voulant que les gouvernements locaux de la Chine s'apprêtent à assouplir les restrictions sur le marché de la propriété et que les autorités monétaires modifient leur politique pour encourager la croissance.

La Chine est le plus grand consommateur mondial de cuivre, un métal pratiquement considéré comme un indicateur économique en soi parce qu'il est utilisé dans un très grand nombre d'industries.

Le secteur des métaux de base a gagné 0,47 pour cent, le cours du cuivre ayant avancé de 6 cents US à 3,86 $ US la livre à New York. Le titre d'Ivanhoe Mines [[|ticker sym='T.IVN'|]] a pris 19 cents à 17,52 $, tandis que Lundin Mining [[|ticker sym='T.LUN'|]] a avancé de 15 cents à 5,22 $.

Le secteur aurifère a été le plus gros frein du TSX vendredi. Le cours du lingot a cédé 9,90 $ US à 1776,40 $ US l'once.