Les Bourses de New York et Toronto réagissent prudemment aux statistiques économique dévoilées ce matin aux États-Unis. L'indice de confiance des ménages est en hausse, mais les données sur les ventes de logements neufs s'avèrent en baisse.

Vers 12H00, le Dow Jones Industrial Average gagnait 22,66 points (0,17%), à 13 007,35 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 11,13 points (0,38%), à 2968,11 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 avançait de son côté de 0,36% (4,89 points) à 1368,35 points.

À Toronto, le S&P TSX avançait de 0,14% (17 points) à 12 749 points, poussé par les secteurs de la santé et des métaux.

L'indice vedette de Wall Street n'a pas cessé depuis l'ouverture d'osciller autour de l'équilibre pour finalement passer une nouvelle fois les 13 000 points, un cap au-delà duquel il n'a pas clôturé depuis mai 2008.

«Les trois principaux indices du marché sont orientés à la hausse ce matin avec des statistiques économiques qui continuent à alimenter l'optimisme de Wall Street», a commenté Karee Venema, de Schaeffer Investment Research.

Attendus par le marché, deux indicateurs américains publiés vendredi soir sont ressortis «meilleurs qu'espérés», ont noté les analystes de Briefing.com.

D'un côté, les ventes des maisons individuelles neuves aux Etats-Unis ont reculé en janvier, après quatre mois consécutifs de hausse, mais sont restées supérieures aux attentes.

De l'autre, l'indice de confiance des ménages de l'Université du Michigan a été nettement revu en hausse en février par rapport à janvier, restant à son niveau le plus élevé depuis février 2011.

Les économistes de Charles Schwab ont souligné «les inquiétudes renforcées causées par la récente hausse des cours du brut (coté à New York) qui a dépassé 108 dollars le baril».

Bien que le marché reste en hausse, certains investisseurs «continuent à s'inquiéter de la récente flambée du cours du pétrole, qui a résulté en une hausse rapide des prix à la pompe, du ralentissement des profits des entreprises américaines, des tensions croissantes au Moyen-Orient avec l'Iran, et du fait que l'accord sur la dette grecque (...) a encore besoin d'être accepté par les Parlements des 27 Etats membres européens», a abondé Frederic Dickson, de DA Davidson.

Du côté des valeurs, le groupe d'assurance AIG gagnait 2,47% à 28,68 dollars, après avoir enregistré un bénéfice net plus que doublé comparé à 2010 et meilleur qu'attendu, essentiellement grâce à un gain fiscal.

Dans les télécoms, l'équipementier Cisco prenait 0,15% à 20,26 dollars après avoir annoncé son intention d'acheter la société non cotée Lightwire, spécialisée dans les outils de connexion en fibre optique, pour environ 271 millions de dollars.

La société énergétique El Paso prenait 1,61% à 27,20 dollars. Selon le Wall Street Journal, le rachat de ses activités d'exploration-production pétrolière pour 7 milliards de dollars environ par un groupe d'investisseurs mené par le fonds Apollo Global Management (1,44% à 14,13 dollars) pourrait être finalisé dès vendredi.

Dans le domaine bancaire, Citigroup cédait 0,67% à 32,49 dollars. L'institution se prépare à solder, pour plus de 2 milliards de dollars, sa participation dans un prêteur hypothécaire indien, la Housing Development Finance Corporation (HDFC) of India, selon le New York Times.

JPMorgan prenait 0,26% à 38,59 dollars, Goldman Sachs 0,47% à 116,34 dollars et Bank of America avançait de 0,25% à 8,04 dollars.

Dans la mode, Kenneth Cole décollait 19,20% à 15,58 dollars. Le designer américain, patron et fondateur de la marque de prêt-à-porter éponyme, a proposé à son conseil d'administration de racheter la totalité des actions flottantes de l'entreprise pour la retirer de la cote.

Le marché obligataire évoluait en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans baissait à 1,983% contre 1,984% jeudi soir et celui à 30 ans à 3,112% contre 3,124%.