La Bourse de Toronto a clôturé mercredi pratiquement au même niveau que la veille, la publication de solides données économiques aux États-Unis n'ayant su revigorer les investisseurs tandis que l'ombre de la dette grecque continuait à planer sur les marchés.

L'indice composé S&P/TSX a avancé de 7,56 points pour terminer à 12 362,03 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a gagné 3,55 points à 1633,58 points.

La hausse des cours des matières premières a aidé le dollar canadien à s'apprécier de 0,04 cent US à 100,09 $ US.

La publication de solides données sur la production manufacturière américaine, qui a progressé de 0,7 pour cent en janvier, aurait pu stimuler les marchés new-yorkais, mais l'attention des investisseurs s'est surtout tournée vers le procès-verbal de la plus récente rencontre de la Réserve fédérale des États-Unis, qui a montré que ses membres restaient divisés sur la pertinence d'une éventuelle nouvelle ronde de mesures de relance pour l'économie.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a perdu 97,33 points à 12 780,95 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a cédé 16 points à 2915,83 points et que l'indice élargi S&P 500 a rendu 7,27 points à 1343,23 points.

Entre-temps, la Grèce a tenté de rassurer les marchés en faisant valoir qu'elle pouvait respecter les demandes d'austérité demandées par les autres pays de la zone euro en échange du nouveau plan de sauvetage de 130 milliards d'euros dont elle a besoin pour éviter la faillite le mois prochain.

Les ministres des Finances des pays de la zone euro ont annulé une réunion initialement prévue pour mercredi matin parce qu'Athènes ne leur avait toujours pas fourni certaines assurances en échange du plan de sauvetage, notamment au sujet d'économies de 325 millions d'euros.

Ces mêmes ministres ont aussi exigé des garanties écrites de la part des chefs des partis du gouvernement de coalition pour s'assurer que les sévères mesures d'austérité seraient mises en place même à la suite des élections prévues pour le mois d'avril.

L'impatience vis-à-vis de la Grèce, qui a souvent raté ses cibles de déficits et a mis du temps avant de répondre aux demandes de ses partenaires de la zone euro, se fait de plus en plus vive.

Certains analystes commencent à se montrer moins optimistes.

«Je ne serais pas du tout surpris si la Grèce devait s'écrouler complètement et quitter la zone euro», a observé John Johnston, stratège en chef chez Davis Rea.

«Ils peuvent s'en sortir, mais le fait est que les coupes imposées à la Grèce par l'Europe sont insoutenables, tant politiquement que socialement.»

Le pessimisme envers la situation grecque s'est accru avec la publication de données montrant que l'économie grecque s'était contractée de 6,8 pour cent l'an dernier, accélérant même à sept pour cent au dernier trimestre. Ce résultat bien pire que prévu et la détérioration de l'économie a un effet dévastateur sur les cibles budgétaires du pays, le forçant à couper encore davantage.

À Toronto, le secteur de l'énergie a affiché les meilleurs gains de la séance, avec une progression de 0,44 pour cent. Le cours du pétrole brut a avancé après que la télévision d'État iranienne eut indiqué que le pays avait coupé ses exportations à six pays européens en réponse aux sanctions planifiées par l'Union européenne contre Téhéran, lesquelles comprennent un boycott de nouveaux contrats pétroliers avec l'Iran.

Le cours du baril de brut a avancé de 1,06 $ US à 101,80 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

Les courtiers ont aussi tenu compte des résultats financiers de deux des plus grandes sociétés énergétiques au pays. L'action de Talisman Energy [[|ticker sym='T.TLM'|]] a gagné 61 cents à 13,13 $ après avoir annoncé que sa perte nette était réduite à 117 millions $ US au plus récent trimestre, comparativement à 350 millions $ US un an plus tôt.

Cependant, le titre de Cenovus Energy [[|ticker sym='T.CVE'|]] a rendu 52 cents à 38,08 $. L'exploitant de sables bitumineux a haussé son dividende de 10 pour cent et affiché un bénéfice trimestriel trois fois plus important que celui de la même période un an plus tôt, mais son bénéfice d'exploitation par action a été inférieur aux attentes des analystes.

Le secteur aurifère du parquet torontois a perdu environ 0,3 pour cent, le cours du lingot d'or ayant pourtant pris 10,40 $ US à 1728,10 $ US à New York. L'action de Goldcorp [[|ticker sym='T.G'|]] a effacé 23 cents à 45,20 $.

Le secteur minier du TSX a reculé de 0,26 pour cent. Le cours du cuivre a cédé un cent US à 3,80 $ US la livre à New York. L'action de Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]] a perdu 49 cents à 38,48 $, tandis que celle d'Ivanhoe Mines [[|ticker sym='T.IVN'|]] a avancé de 42 cents à 16,77 $.