La Bourse de New York a terminé vendredi en baisse, déprimée par des indicateurs économiques décevants ainsi que par l'incapacité de la Grèce à mettre en oeuvre les mesures d'austérité voulues par ses créanciers: le Dow Jones a perdu 0,69% et le Nasdaq 0,80%.

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Selon les définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a cédé 89,23 points à 12 801,23 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 23,35 points, à 2903,88 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a perdu 0,69% (-9,31 points) à 1342,64 points.

La Bourse de Toronto a terminé la séance de vendredi en baisse, plombée par les doutes sur la capacité de la Grèce à obtenir la volonté politique nécessaire à l'obtention d'un nouveau plan de sauvetage qui devrait l'empêcher de faire faillite.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a chuté de 108,52 points pour clôturer à 12 389,42 points, la publication de données commerciales sur la Chine ayant aussi exercé une certaine pression sur les titres liés aux matières premières.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,72 cent US à 99,72 cents US.

«Wall Street a un peu le moral en berne», a résumé Hugues Johnson, de Hugues Johnson Advisors. La place new-yorkaise «cherche toujours une direction alors qu'il y a assez d'incertitude», a-t-il remarqué.

En premier lieu, «les investisseurs veulent que la crise en Grèce soit enfin résolue», a-t-il insisté, alors que la crise politique à Athènes a empiré avec la démission de plusieurs ministres de la coalition gouvernementale. Ces derniers ont refusé de voter le nouveau plan de rigueur imposé par les créanciers du pays en échange d'un prêt international de 130 milliards d'euros.

Jugeant insuffisant l'accord conclu jeudi entre les partis au pouvoir à Athènes, la zone euro a ainsi décidé de reporter son feu vert à une nouvelle aide cruciale à la Grèce.

L'Eurogroupe a donné moins d'une semaine à Athènes pour répondre à plusieurs exigences, dont celle de trouver 325 millions d'euros d'économies budgétaires supplémentaires, avant d'accorder leur aide au pays.

Si la Grèce remplit les conditions posées par ses créanciers, l'Eurogroupe devrait approuver mercredi 15 février un deuxième prêt.

En outre, Wall Street «attend un réel coup de fouet qui ne viendra qu'avec des chiffres forts» révélateurs d'une accélération franche de la reprise. Or les statistiques publiées jeudi n'ont pas été dans ce sens.

Le déficit commercial a atteint en décembre son plus haut niveau depuis six mois, au-delà des attentes du marché. Et le moral des ménages baisse en février, pour la première fois en six mois, selon l'indice de l'Université de Michigan.

Le marché obligataire a fini en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,969% contre 2,047% jeudi soir et celui à 30 ans, à 3,122% contre 3,189% la veille.