Wall Street a fini en hausse mercredi, portée un ensemble de développements positifs en Europe et aux États-Unis dans un marché fébrile en attendant le projet d'entrée en Bourse de Facebook: le Dow Jones a pris 0,66% et le Nasdaq 1,22%.

Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average s'est apprécié de 83,55 points, à 12.716,46 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 34,43 points, à 2.848,27 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a gagné 0,89% (15,50 points) à 1.324,08 points.

Le marché a été «aidé par un bon indice manufacturier et les chiffres ADP, ainsi que par des signaux encourageants en Europe», a commenté Michael James, de Wedbush Securities.

L'activité de l'industrie manufacturière s'est ainsi accélérée aux Etats-Unis en janvier, selon l'indice des directeurs d'achats du secteur publié mercredi par l'association professionnelle ISM, qui s'est établi à 54,1% contre 53,1% en décembre (chiffre révisé)

Les chiffres des embauches des entreprises privées en janvier compilés par le cabinet ADP ont montré un solde positif de 170.000 emplois créés. Bien que cela représente une baisse de 42% par rapport à décembre, les analystes étaient encouragés. «L'optimisme général est toujours là et pousse le marché à la hausse», a dit M. James.

En Europe, la contraction de l'activité dans le secteur manufacturier en zone euro a été moins brutale en janvier que les mois précédents et le Portugal, sous assistance de l'UE et du FMI, a passé avec succès un test sur sa capacité de financement à court terme.

Wall Street a par ailleurs attendu toute la séance que Facebook dépose son dossier d'entrée en Bourse (IPO) fixant l'objectif théorique d'une levée de fonds d'au moins 5 milliards de dollars, huit ans après la création du site.

«Wall Street se réjouit des spéculations accrues sur la très attendue introduction en Bourse du site Facebook», a noté Karee Venema, de Schaeffer Investment Research. Elles ont «donné un électrochoc au marché ce matin».

L'entrée en Bourse de Facebook est l'événément le plus attendu de l'année sur les marchés boursiers.

«Vu le succès de Facebook (...), cette IPO pourrait devenir un succès commercial en fonction du prix d'entrée fixé», a remarqué Frederick Dickson, de DA Davidson.

Mais pour Michael James «ce serait complètement tiré par les cheveux que d'expliquer la hausse d'aujourd'hui avec Facebook». Un bémol partagé par Evariste Lefeuvre, économiste chez Natixis, qui a appelé à la prudence, rappelant l'exemple de l'IPO du site de bonnes affaires Groupon, fin novembre, qui s'est révélée décevante.

Du côté des valeurs, le secteur internet a évolué dans le vert. Le portail AOL s'est envolé de 9,56%, à 17,76 dollars, les investisseurs saluant des résultats meilleurs qu'attendu, malgré une chute des bénéfices de 66% au quatrième trimestre.

Son concurrent Yahoo! a gagné 1,62% à 15,72 dollars et Google a grignoté 0,12% à 580,83 dollars. Le site de bonnes affaires Groupon, introduit en Bourse fin novembre, a profité de l'effet Facebook et gagné 5,39% à 21,49 dollars.

A l'inverse, le libraire en ligne Amazon a chuté de 7,70% à 179,46 dollars. Le marché a sanctionné des résultats très en deçà des attentes, avec un bénéfice net en recul de 58% sur le seul quatrième trimestre et une hausse du chiffre d'affaire annuel inférieure aux prévisions.

Le fabricant de disques durs Seagate a décollé de son côté de 20,77% à 25,53 dollars après avoir relevé ses prévisions de résultats pour 2012.

Dans l'automobile, le constructeur Ford a reculé de 0,72% à 12,33 dollars après avoir annoncé une hausse des ventes de véhicules de 7% en janvier.

Le marché obligataire a fini en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 1,846% contre 1,799% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,015% contre 2,934%.