La Bourse de New York évoluait en hausse mardi à la mi-journée, encouragée par la bonne tenue des marchés européens après l'action de Standard and Poor's, et par de bons indicateurs aux Etats-Unis, en Chine et en Allemagne

Vers 12h00, le Dow Jones Industrial Average prenait 0,95% ou 117,68 points à 12 539,74 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 1,11% ou 29,97 points à 2740,64 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 avançait de 0,85% ou 10,09 points à 1299,99 points.

À Toronto, le S&P TSX faisait du surplace avec un léger recul de 0,10% ou 12,31 points à 12 246,29 points.

Après l'abaissement par l'agence Standard & Poor's des notes de crédit de neuf pays de la zone euro, vendredi, le marché «soupire de soulagement, car ses craintes -et il en avait beaucoup- ne se sont pas réalisées», a commenté Patrick O'Hare, du site d'analyse financière Briefing.com.

Bien qu'ayant largement anticipé cette mesure, Wall Street, qui était fermée lundi, jour férié aux États-Unis, redoutait un nouveau regain de volatilité sur les marchés.

«Rien n'a vraiment explosé ce week-end (...) et SP n'a pas déprimé les marchés européens, ce qui a conforté les investisseurs américains», a observé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

Les investisseurs américains se félicitaient mardi d'une série d'indicateurs macroéconomiques, selon les analystes.

«Les données de Chine excitent les courtiers qui digèrent les derniers chiffres du Produit intérieur brut de ce pays», a noté Andrea Kramer, de Schaeffer Investment Research.

La Chine, moteur de la croissance mondiale, a annoncé une croissance ralentie de son PIB à 9,2% pour 2011, contre 10,4% en 2010. Cela reste toutefois sensiblement supérieur à un consensus d'analystes interrogés par l'agence Dow Jones.

En Allemagne, le moral du milieu financier a bondi de 32,2 points en janvier, son meilleur niveau depuis juillet 2011, a indiqué l'institut de recherches ZEW, qui publie tous les mois ce baromètre. Cet indice est largement au-dessus des prévisions des analystes.

Enfin, Wall Street saluait l'accélération en janvier de l'activité manufacturière de la région de New York révélée par l'indice Empire State de la banque centrale américaine (Fed), qui est lui aussi ressorti supérieur aux attentes.

Ce rapport confirme «la récente tendance positive observée dans l'activité manufacturière aux niveaux régional et national», s'est félicité Barclays Capital.

«Malgré la crainte grandissante d'un ralentissement économique mondial (...) la tendance positive semble s'être poursuivie en janvier», ont résumé de leur côté les économistes de Nomura.

Ce regain de confiance ne doit toutefois pas occulter l'inquiétude du marché: «jusqu'à présent la saison des résultats trimestriels a été décevante, en particulier avec JPMorgan et Alcoa la semaine dernière», a tempéré Frederick Dickson, de DA Davidson.

Et après JPMorgan (-1,92% à 35,23 dollars), ce sont les banques Wells Fargo et Citigroup qui ont publié leurs comptes.

La première a fait état d'un bénéfice net annuel de 15,02 milliards de dollars, en hausse de 29%, après un quatrième trimestre solide et légèrement supérieur aux attentes. Son cours prenait 1,55% à 30,07 dollars.

Citigroup au contraire cédait 6,31% à 28,80 dollars. Son bénéfice net a reculé de 11% au quatrième trimestre.

Goldman Sachs, qui doit publier mercredi ses résultats, avançait de son côté de 0,47% à 99,43 dollars.

Le croisiériste américain Carnival chutait lourdement (-14,74% à 29,44 dollars), sanctionné pour le naufrage de son paquebot amiral Costa Concordia au large de l'Italie. Au moins 11 personnes ont péri au cours de l'accident qui, selon les premiers éléments de l'enquête, est dû à une négligence du commandant.

L'armateur américano-norvégien Royal Caribbean Cruises, principal concurrent de Carnival, reculait de son côté de 3,48% à 27,75 dollars.

Le géant d'internet Google gagnait 0,92%, à 630,73 dollars, après avoir signé un accord avec un groupe chinois afin de créer une chaîne internationale en mandarin sur son portail vidéo YouTube.

Le marché obligataire était en repli. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans avançait à 1,862% contre 1,853% vendredi soir, et celui à 30 ans à 2,901% contre 2,904%.